Un second cadre d'Eiffage mis à pied dans l'affaire de prostitution du Carlton

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  259  mots
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Le groupe de BTP Eiffage a mis à pied un second cadre en raison des développements d'une enquête judiciaire où le dirigeant d'une de ses filiales nordistes est écroué pour proxénétisme, annonce le quotidien régional Nord Eclair.

David Roquet, poursuivi pour son rôle présumé dans un réseau ayant mis en rapport des prostituées avec Dominique Strauss-Kahn quand il dirigeait le Fonds monétaire international, accuse son entreprise d'avoir connu ces pratiques et de l'utiliser comme bouc émissaire.

Il a déjà été suspendu et la société Eiffage s'est constituée partie civile dans l'affaire, expliquant qu'elle aurait subi le préjudice de dépenses de prostituées, présentées par son cadre en note de frais.

Selon Nord Eclair, le supérieur hiérarchique de David Roquet à la direction régionale du groupe a été suspendu à son tour.

Le groupe Eiffage, contacté, n'a pas voulu s'exprimer.

L'avocat lillois de David Roquet, Me Dupont-Moretti, affirme que son client a prévenu sa hiérarchie et que le groupe Eiffage ne pouvait pas ignorer les frais engagés dans le financement des soirées et voyages sur lesquels la justice enquête.

David Roquet est mis en examen pour proxénétisme aggravé et incarcéré pour avoir organisé des déplacements de prostituées à Lille, en Belgique, à Paris et aux Etats-Unis pour, notamment, Dominique Strauss-Kahn.

David Roquet dirigeait une filiale d'Eiffage implantée à Annay-sous-Lens (Pas-de-Calais). Il a reconnu avoir réglé une partie des déplacements et affirme qu'Eiffage le savait.

Dans cette affaire de proxénétisme, huit personnes sont mises en examen - trois responsables de l'hôtel Carlton de Lille, trois entrepreneurs dont M.Roquet, un commissaire de police et un avocat lillois. Cinq sont incarcérés.