Sommet social : les syndicats s'y rendront sans enthousiasme

Sceptiques sur le sommet sur l'emploi annoncé jeudi par Nicolas Sarkozy, les syndicats iront tout de même à l'Élysée. La CGT réserve sa réponse.
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Un sommet en janvier pour quoi faire ? C'est bien là la question. En annonçant jeudi à Toulon qu'il inviterait « tous les partenaires sociaux » à participer à ce sommet, assurant que « tout n'a pas été essayé dans ce domaine », Nicolas Sarkozy a certes répondu à une demande de François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, mais laisse sceptique le monde syndical, qui devrait toutefois se rendre à l'Élysée.

Très critique, la CGT, qui a réservé sa réponse sur sa présence au sommet, indique que dans son discours, Nicolas Sarkozy, « après avoir brocardé une nouvelle fois les 35 heures et la retraite à 60 ans (...) a demandé à nouveau des « efforts » aux salariés (...). Le président de la République entend convoquer les syndicats en janvier pour imposer une nouvelle phase de déréglementation sociale », précise-t-elle dans un communiqué.

« On ira à ce sommet social s'il est convoqué, mais il faut aussi écouter les propositions », prévient de son côté Véronique Descacq, secrétaire nationale de la CFDT. « Je pense qu'on ira car on est républicain, mais ce n'est pas en une demi-journée qu'on va régler la problématique du chômage dans ce pays. La solution pour créer de l'emploi ne relève pas uniquement des partenaires sociaux, mais de la volonté politique aux niveaux français et européen », confie à l'AFP Stéphane Lardy, secrétaire confédéral FO. La pression sur le gouvernement pour répondre à la préoccupation numéro un des Français, à savoir l'emploi, est forte.

Répartir les richesses

Samedi, environ 300 manifestants ont défilé pour dénoncer l'envolée du chômage qui atteint un niveau inégalé depuis douze ans, selon les chiffres du ministère du Travail (2,81 millions de demandeurs d'emploi sans activité en octobre). « Ce sont les travailleurs pauvres et les précaires qui subissent la politique gouvernementale de casse de l'emploi », déplore Catherine Perret, syndicaliste à la CGT, qui organisait cette manifestation. « On veut une relance de l'industrie et un changement radical, une autre répartition des richesses », a-t-elle ajouté, en appelant à la mobilisation pour la journée organisée le 13 décembre par l'intersyndicale CGT, CFDT, FSU, Solidaires et Unsa. Même si les syndicats savent qu'en période préélectorale il est difficile de mobiliser les salariés, ils espèrent bien être suivis, ce qui leur permettrait de peser lors des discussions prévues dans le cadre du sommet.

Un sommet dont ils attendent des mesures concrètes, comme la relance et l'assouplissement du chômage partiel pour permettre aux entreprises en difficulté de s'adapter à la chute de l'activité, sans recourir aux licenciements de salariés.

Commentaires 2
à écrit le 24/12/2011 à 20:48
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Je serais d'accord avec najbar, si ils trouvent qu'ils ne pourront pas aboutir à avoir çe qu'ils veulent, eh c'est simple ils n'y vont pas

à écrit le 05/12/2011 à 12:26
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Ben il n'ont qu'à pas y aller

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