Le nombre de médecins devrait augmenter dans dix ans

Par C. J. et F.Pi.  |   |  287  mots
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En attendant les effets de la hausse du numerus clausus, Xavier Bertrand veut limiter les départs à la retraite.

Xavier Bertrand, le ministre de la Santé, a annoncé jeudi que le numerus clausus serait relevé pour remédier à la pénurie de médecins qui contribue à l'émergence de déserts médicaux. Créé en 1971 par Simone Veil, alors ministre de la Santé, pour contenir les dépenses de la Sécurité sociale, ce dispositif, qui définit le nombre d'étudiants en médecine, était bloqué depuis trois ans. Le nombre d'étudiants est porté à 8.000 pour l'année 2011/2012 répartis ainsi : 7.500 à l'issue de la première année, contre 7.400 précédemment ; 500 étudiants venant d'autres filières (ingénieurs, grandes écoles) seront autorisés à débuter ces études en deuxième année. Ils ne pouvaient être plus de 300 depuis 2009.

Attendu depuis fin novembre, ce relèvement reste modeste. Mais depuis le creux des années 1990 ? le numerus clausus est tombé à 3.500 en 1992 ?, le nombre d'étudiants en médecine admis en deuxième année n'a en fait pas cessé d'augmenter pour atteindre 7.300 en 2007, année où Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, a décidé d'accélérer cette progression. Objectif visé à l'époque : 8.000 en 2011. L'annonce de jeudi ne fait donc que coller à cet objectif.

Baisse des charges envisagée

Parce qu'un relèvement du numerus clausus ne produit ses effets qu'au bout de dix ans, estime l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), compte tenu du temps de formation des médecins, Xavier Bertrand fera bientôt « des propositions en accord avec les syndicats pour inciter les médecins sur le point de partir à la retraite à continuer leur activité ». Un allégement des charges en fonction des revenus réels et non de façon forfaitaire serait envisagé.