Les 8 propositions du patron des patrons en faveur des PME

Laurence Parisot, présidente du Medef, a proposé mardi, lors de son point de presse mensuel, des mesures ayant trait au financement, à la fiscalité, à la complexité administrative et à la création d'emplois dans les PME.
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C'est un appel à l'unité et aux bonnes volontés, de tous bords, qu'a lancé ce mardi Laurence Parisot, la présidente du Medef, pour garantir la croissance des PME, des TPE et des ETI (entreprises de taille intermédiaire). Pour ce faire, elle propose 8 mesures ayant trait au financement, à la fiscalité, à la complexité administrative et à la création d'emplois qui passe « essentiellement » par ces entreprises. Rappelant que la régulation prudentielle de Bâle III ou de Solvency II va « limiter les offres de crédits des banques aux entreprises », le Medef souhaite travailler avec Nyse-Euronext pour « créer des plates-formes qui favorisent l'accès à la Bourse des PME et ETI », notamment le marché obligataire.

Dans le registre fiscal, la présidente du Medef demande aux collectivités locales de geler deux taxes : la TLPE (taxe locale sur les enseignes et publicités extérieures) et la taxe transports que « certaines communautés de communes envisagent d'augmenter dans des proportions inadmissibles », explique-t-elle. Dans le même esprit, le Medef demande au gouvernement d'ajourner les dispositions envisagées sur la révision des valeurs locatives dont une nouvelle étape était prévue en 2012 et souhaite que ce dossier « ne soit pas réouvert tant que nous ne sommes pas sortis de la crise ».

L'extension du champ d'application de l'impôt sur les sociétés à taux réduit pour un certain nombre de PME est une autre proposition fiscale du Medef. Concrètement, celui-ci propose de faire passer le seuil de chiffres d'affaires pour l'IS à taux réduit de 7,6 millions d'euros à 10 millions d'euros.

Revenir au « Zéro charge »

Au plan administratif, et dans un souci de convergence avec l'Allemagne, Laurence Parisot demande l'abrogation du privilège du Trésor sur les entreprises, car sa dimension de « créancier prioritaire » est « prise en compte par le banquier et réduit d'autant plus l'offre de prêt du banquier ». Et souhaite la suppression de l'inscription aux greffes du tribunal de commerce des privilèges Urssaf et assimilés, la mesure handicapant, selon elle, les entreprises. Enfin, dernière mesure récurrente préconisée : le rétablissement du « Zéro charge » pour les TPE, créé en décembre 2008 et supprimé fin juin 2010. Laurence Parisot, qui reconnaît que des embauches auraient eu lieu malgré lui, rappelle que le dispositif a créé 1,1 million d'emplois (alors que sur un an, en 2007, les créations d'emplois dans cette taille d'entreprises s'élèvent à 700.000) pour un coût évalué à « 500 millions d'euros ». Le Medef, qui avoue avoir été très étonné d'un certain nombre d'amendements qui ont été débattus, voire votés au Sénat et n'étaient pas « PME friendly », compte bien remettre cette proposition sur la table lors du sommet social sur l'emploi convoqué à l'Elysée à la mi-janvier.

Commentaires 10
à écrit le 14/12/2011 à 19:39
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Il y a beaucoup d'inexactitudes dans les commentaires. Des inexactitudes et des caricatures qui traduisent une inexpérience. La cause de faillite n'est pas forcément la banque. Un peintre qui doit emprunter continuellement est à la tête d'une entrepr...

à écrit le 14/12/2011 à 10:45
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Elle est bien inspirée la Parisot de parler d'entreprise en France, alors qu'elle a délocalisé ses usines en Roumanie!, c'est ce qui s'appelle se foutre de la gu..le des Français!.

à écrit le 14/12/2011 à 10:10
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Et cela date de 2009 donc madame PARISOT voilà de quoi amener de l eau à votre moulin... vendredi 17 avril 2009, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 17 avril 2009). J?ai un ami qui a fondé cinq entreprises. Il a fait faillite cinq fois. Un a...

le 14/12/2011 à 10:43
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Jean Marie Le Pen appelle ces individus les "banksters", il est d'ailleurs le seul à utiliser ce terme, tous les autres partis politiques ne trouvent rien à redire sur ces arnaques. preuve qu'il existe bien une connivence politique-banque!.

à écrit le 14/12/2011 à 10:00
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Quel cynisme !! les taxes que les le MEDEF refusent de payer, c'est la CGPME qui les paie. Les exonérations de charge qui permettent aux patrons du SBF120 de s'accorder des retraites d'entreprise mirobolantes, qui permettent à ces mêmes patrons de ra...

à écrit le 14/12/2011 à 9:36
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Créer une PME/PMI en France, c'est un suicide, comment faire faire pour taxer ceux qui on le courage de s'investir, et bien de les taxer à mort, dossier inpi, déclaration au journal officiel, tva, charge social, impôt société, taxes divers et variés,...

à écrit le 14/12/2011 à 9:05
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J'ai bien compris Mme Parisot qui a fait de belles propositions dans le vent comme nous avons tellement l'habitude en France!!!!!! Aboutissement ZERO!!!!!!C'est ce que l'on appelle "parler pour ne rien pouvoir faire!!!!!!!!comme d'hab!!!!!!!

à écrit le 14/12/2011 à 8:16
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Si l'on pouvait supprimer du français, l'expression "il faut", il y a beaucoup, mais beaucoup de personnes qui n'auraient plus rien à dire dans ce pays. D'ailleurs, pendant que les français disent "ils faut", les allemands "ils font".

le 14/12/2011 à 8:51
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Les allemands font avec des taux d'impositions similaires. La mentalité est différentes ils font allemand pour des allemands point à la ligne. Le jour ou nous comprendront cela nous resorberont une grande partie de nos problèmes

le 14/12/2011 à 9:44
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sauf que les allemands ont un taux d'imposition inférieur et des taxes telles citées qui n'existe pas. Mme Parisot connait bien les pme puisque sa famille en possède une dans l'ameublement.

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