"Pour celles et ceux qui ont leur durée de cotisation, qui ont donc commencé tôt à travailler, 18 ans, et qui peuvent prétendre partir à la retraite à 60 ans, la première décision que je prendrai ira en direction de ceux-là", a déclaré ce mercredi François Hollande à la presse en marge de la visite d'un centre Emmaüs à Paris. "Deuxième acte : une négociation avec les partenaires sociaux sur la durée légale, la décote, la pénibilité", a-t-il ajouté.
Face aux accusations de "mensonges" de la droite, le candidat a assuré qu'il n'avait jamais dévié sur le sujet. "J'avais pris position sur cette question dans ce qu'on a appelé les primaires et je continue d'affirmer la même démarche. C'est toujours au nom de la justice", a-t-il insisté.
La proposition de François Hollande ouvre un droit nouveau par rapport au système actuel né de la réforme engagée par l'actuel gouvernement, qui a repoussé à 62 ans l'âge légal de départ à la retraite. Les salariés concernés sont les personnes ayant cotisé pendant 41,5 années, soit 166 trimestres.
"Ce que dit François Hollande est une avancée sociale majeure par rapport à la réforme du gouvernement", a estimé Marisol Touraine, chargée des questions sociales dans l'équipe de campagne du candidat socialiste.
L'UMP a reproché ces derniers jours à François Hollande de reculer par rapport à l'idée d'un rétablissement de l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans défendue par le passé par certains dirigeants socialistes, et mentionnée dans le projet du PS adopté au printemps dernier.