Eva Joly veut créer 1 million d'emplois dans les filières vertes

Par latribune.fr avec Matthias Blamont de Reuters  |   |  433  mots
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La candidate écologiste à la présidentielle française, Eva Joly, a déclaré samedi qu'elle présenterait en janvier un "Contrat écologiste pour la république" en vue de générer 1 million d'emplois dans les énergies renouvelables, et dénoncé la "xénophobie made in France".

Après une séquence difficile marquée par un imbroglio autour de l'accord passé avec le Parti socialiste pour les échéances présidentielle et législatives de 2012, la candidate d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a réitéré sa détermination à aller jusqu'au bout de la campagne.

"J'ai entendu des voix qui disaient "Eva ne tiendra pas". Vous avez vu ce que j'ai dû subir durant les deux derniers mois. Je sais que cela va continuer. J'y suis prête. Ma détermination est sans faille", a-t-elle dit au cours d'une allocution prononcée lors d'une réunion du conseil fédéral de son parti à Paris, dont Reuters a obtenu copie.

"Face aux attaques sur ma personne, sur mon histoire, sur mon accent, je ne cèderai rien, je ne lâcherai rien. Je sais que vous non plus", a-t-elle dit. "Et à ceux qui ont spéculé il y a quelques semaines sur ma détermination à aller au bout, je leur dis, tranquillement : ne spéculez plus car vous allez perdre !"

Eva Joly a promis de détailler prochainement les mesures d'un "plan d'urgence social-écologiste pour répondre à la récession" qu'elle entend mettre en oeuvre en cas de victoire l'an prochain.

"(Nous voulons créer un million d'emplois dans les énergies renouvelables, les économies d'énergie, les services et l'économie solidaire et les petites et moyennes entreprises (PME). Je présenterai au mois de janvier des éléments chiffrés et précis pour montrer comment nous réaliserons cet engagement", a-t-elle dit.

Eva Joly s'est également livrée à une violente critique de la politique conduite par le gouvernement.

"Tous les jours une catégorie de la population est montrée du doigt : un jour ce sont les fraudeurs sociaux, un jour les Roms, un jour les SDF, un autre les vendeurs à la sauvette, un jour les jeunes des quartiers (...) Assez de ce climat pourri contre les pauvres, contre ceux qui sont différents", a-t-elle estimé après s'être engagée à déployer, si elle était élue, un "pacte de fraternité pour en finir avec le mépris social."

"Nous refusons qu'on continue de priver un être humain de sa dignité en le privant de papiers. Hortefeux, Besson et Guéant (le député européen, le ministre de l'Industrie et le ministre de l'Intérieur, NDLR) n'ont eu de cesse de caresser le Front national dans le sens du poil avec leur mot d'ordre bien de chez nous : expulsons français. Je leur réponds, la xénophobie d'Etat made in France, ça suffit comme ça !"