Ce que propose Xavier Bertrand pour faire baisser - rapidement - le chômage

Par latribune.fr  |   |  477  mots
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Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, doit recevoir du 5 au 12 janvier les partenaires pour préparer la réunion. La CGT s'oppose d'ores et déjà aux "pactes compétitivité emploi" proposés par le ministre.

Le gouvernement français espère mettre en oeuvre des mesures sur l'activité partielle et les "pactes compétitivité emploi" dans les entreprises d'ici à l'élection présidentielle de 2012 afin de lutter contre la hausse du chômage, a déclaré mardi Xavier Bertrand. Le taux de chômage en France a augmenté de 1,1% en novembre pour atteindre son plus haut niveau depuis novembre 1999 (4.244.800 demandeurs d'emploi en métropole).

Le président Nicolas Sarkozy organise le 18 janvier un sommet social avec l'ambition de proposer des solutions "d'application rapide pour contenir au maximum les effets de crise". Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, doit recevoir du 5 au 12 janvier les partenaires pour préparer la réunion.

"Le chômage n'est pas un problème franco-français. Il n'y a que l'Allemagne aujourd'hui qui voit son chômage reculer parce qu'ils ont fait des réformes de fond sur le marché du travail depuis dix ans et pendant dix ans", a dit ce dernier sur RTL. "Nous, nous l'avons entrepris depuis quelques années seulement. C'est la différence", a-t-il ajouté.

Deux mesures peuvent être mises en oeuvre rapidement pour contenir les effets de la crise, a estimé le ministre.

"Sur l'activité partielle, simplifier, raccourcir les délais pour y avoir davantage recours, c'est tout à fait possible", a expliqué Xavier Bertrand.

"Il y a aujourd'hui des moyens qui ne sont pas utilisés", a-t-il affirmé, évoquant "des besoins de l'Etat, des besoins des partenaires sociaux".

"Sur le pacte compétitivité emploi, s'il y a un accord des partenaires sociaux, on peut aussi aller très vite", a-t-il jugé. Le principe du "pacte compétitivité emploi", proposé par le ministre est simple : "Quand ça va bien, on peut augmenter la durée du travail, les rémunérations, beaucoup plus vite, beaucoup plus facilement. Quand ça va moins bien, adapter le temps de travail s'il y a des garanties pour l'emploi. C'est ce qui se fait par exemple en Allemagne". "Cette idée, elle est en train de faire son chemin avec les partenaires sociaux", a affirmé Xavier Bertrand.

Problème, la CGT n'a pas tardé à faire connaître son opposition à cette dernière mesure. "Ces propositions-là ont déjà été faites!", a réagi le secrétaire confédéral Eric Aubin sur RTL. "Je pense notamment à Continental qui a défrayé la chronique il y a quelques mois, où les salariés ont accepté des baisses de rémunérations, des aménagements du temps de travail et au bout du compte, les entreprises ont fermé quand même. Donc, je crois que la solution n'est pas là. Et de conclure : "Il vaut mieux garder dans l'entreprise que licencier, surtout si la crise a un caractère temporaire. Cette crise, nous en sortirons, donc pendant ce temps, gardons les salariés plutôt que de s'en séparer".