Les dix propositions chocs de la CGPME pour faire baisser le chômage

Par Fabien Piliu  |   |  476  mots
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Reçue ce jeudi matin par Xavier Bertrand, ministre du Travail, pour préparer le sommet social du 18 janvier, la CGPME suggère dix propositions fortes. La confédération propose notamment de remettre en vigueur le dispositif d'exonération de charges pour tout nouvel emploi dans les TPE.

Reçue ce jeudi matin par Xavier Bertrand, le ministre du Travail pour préparer le sommet social du 18 janvier, la CGPME n'est pas venue les mains vides. Après avoir profité de la trêve des confiseurs pour faire passer quelques souhaits, notamment l'allongement de la durée de 18 à 30 mois des CDD, la CGPME suggère dix propositions pour relancer les créations d'emplois. Au surplus, la Confédération propose de prendre des mesures ciblées sur les offres d'emplois non pourvues. Comment ? En mettant en place une prime forfaitaire spécifique de 1.200 euros versée aux salariés à l'issue de la période d'essai pour toute reprise d'un emploi en CDI ayant fait l'objet d'une offre régulièrement déposée à Pôle Emploi depuis plus d'un an.

Pour faciliter le recours au chômage partiel, la CGPME souhaite faire verser directement par l'Etat la participation financière dans le cadre de l'allocation spécifique de chômage partiel, les entreprises, en situation financière délicate, n'étant plus tenues de faire l'avance de trésorerie.

Afin d'optimiser les facultés d'accès ou de maintien dans l'emploi offertes par l'intérim pour les jeunes et les seniors, la CGPME préconise, pour les jeunes, la suppression du délai de carence pour les missions d'intérim d'une durée supérieure à 15 jours, tout en conservant une durée maximale d'enchaînement des contrats de travail temporaire. L'organisation patronale recommande également d'abandonner le principe de limitation de la durée des missions d'intérim pour les seniors en recherche d'emploi depuis une longue durée.

Pour favoriser l'accès de "primo accédants à l'emploi" au marché du travail, il est recommandé d'élargir le quota réservé aux alternants aux "Primo accédants a l'emploi".

L'accompagnement de la mobilité professionnelle subie doit aussi être pris en charge. La CGPME milite en faveur de la mise en place d'un crédit relai à taux zéro et de l'absence de pénalités de remboursement anticipé, en cas de mobilité professionnelle subie. Un tel dispositif pourrait être mis en place avec le concours du monde bancaire.

Enfin, afin d'inciter à la création d'emplois, la CGPME suggère deux mesures fortes : la mise en place d'un moratoire en 2012. Ainsi, les PME franchissant le seuil de 50 salariés ne seraient, à ce titre, assujetties à aucune nouvelle obligation. Elle plaide aussi pour la remise en vigueur du dispositif d'exonération de charges pour tout nouvel emploi dans les TPE, sous condition que ce nouvel emploi soit pourvu par un jeune de moins de 30 ans ou un senior de plus de 50 ans. Mise en place dans le cadre du plan de relance de fin 2008, cette mesure aurait permis de créer près de 1 million d'emplois. Elle a été supprimée pour des raisons budgétaires en juin 2010.