La future banque des collectivités sera opérationnelle en juin

Le schéma de la future banque française des collectivités locales appelée à prendre le relais de Dexia n'est pas encore arrêté, a déclaré mardi Jean-Paul Bailly, président de La Poste.
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Le plan de démantèlement de Dexia élaboré à l'automne prévoit que l'activité de prêts aux collectivités locales sera effectuée par une coentreprise détenue à 65% par La Banque postale, filiale bancaire de La Poste, et à 35% par la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

"Rien n'est stabilisé", a indiqué Jean-Paul Bailly lors de la présentation de ses voeux à la presse. "Notre objectif est de proposer une nouvelle philosophie de financement aux collectivités locales."

Jugeant la situation financière des collectivités locales "très difficile", le président de La Poste a précisé que le groupe postal public ne ferait pas de "transformation" en finançant à court terme sur les marchés des prêts à long terme accordés aux collectivités, un modèle jugé en partie responsable des graves difficultés de Dexia pendant la crise.

"Nous serons attentifs, quelle que soit la nature du modèle, à ne pas importer des risques réputationnels ou financiers", a souligné le président de La Poste, indiquant que la nouvelle banque se concentrerait uniquement sur la production de nouveaux prêts.

Il a dans le même temps rappelé, en marge de la conférence de presse, que l'objectif était que cette banque publique soit opérationnelle pour la fin du premier semestre.

"On fera tout pour être au rendez-vous de juin pour les collectivités locales", a de son côté déclaré Georges Lefebvre, délégué général de La Poste.

Réagissant à des informations de presse évoquant une nationalisation en France de Dexia Crédit Local (DCL), Pierre Mariani, le directeur général de Dexia, avait démenti la semaine dernière tout projet de nationaliser les activités de DCL par l'Etat français.

La Poste a aussi fait savoir que son résultat d'exploitation devrait se situer entre 640 et 650 millions d'euros pour l'exercice 2011.

"S'il doit y avoir une tempête en 2012, nous avons fait en sorte d'être les mieux préparés possible", a souligné Jean-Paul Bailly, précisant néanmoins que la conjoncture de 2012 était "imprévisible".

Le patron de La Poste a également ajouté que l'augmentation de capital consentie par la Caisse des dépôts permettrait à La Poste de se désendetter "un peu".

Commentant par ailleurs le lancement par Free d'une offre de téléphonie mobile à bas prix, La Poste, qui a développé une offre mobile, a dit avoir réussi à conquérir 550.000 clients, ajoutant qu'il y a "probablement de la place pour deux modèles" en France.

Iliad a levé le voile il y a une semaine sur son offre très attendue de téléphonie mobile en lançant deux forfaits à prix choc, nettement inférieurs aux standards en vigueur en France, avec l'espoir de se tailler une part du deuxième marché européen des télécommunications.

Commentaires 4
à écrit le 17/01/2012 à 20:30
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Ils n'ont pas encore créé assez de dettes...

à écrit le 17/01/2012 à 15:52
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une banque toute neuve,c'est pour rusé avec S&P

à écrit le 17/01/2012 à 14:26
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Comme cela les potentats locaux pourront continuer à dépenser sans compter. Là aussi Sarkozy n'a pas fait grand chose alors que Attali lui avait tracé la voie.

le 17/01/2012 à 15:48
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chic on va encore refaire les trotoirs cette année!

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