TVA sociale, hausse de la CSG, le débat n'est pas tranché

L'objectif : transférer le financement de la politique familiale de l'État à la collectivité.
Copyright Reuters

Ce sera l'un des temps forts du sommet organisé aujourd'hui. En proposant aux partenaires sociaux de débattre sur la relation entre le financement de la politique familiale et le coût du travail, l'exécutif espère, d'un coup d'un seul, résoudre toute une série de problèmes structurels de l'économie française, qui se traduisent depuis des années par une perte de compétitivité de son industrie, des déficits budgétaire et commercial chroniques, une croissance molle et un niveau de chômage élevé. Des problèmes qui sont notamment à l'origine de la dégradation de la note de la dette souveraine de la France.

Option risquée pour le futur candidat

Pour transférer le financement de la politique familiale de l'État, assumée par les entreprises, à la collectivité - soit 40 milliards environ par an -, plusieurs pistes sont envisagées. Une hausse de la TVA dite sociale ou anti-délocalisation est évoquée pour compenser la baisse des cotisations patronales. Si elle augmentait de 3 points, la charge fiscale des entreprises serait allégée d'environ 30 ­milliards. Problème, les comportements de marge des entreprises, et donc l'impact de cette mesure sur le pouvoir d'achat des ménages, sont incertains. À moins de 100 jours du premier tour des élections présidentielles, cette option est risquée pour le prochain candidat de la majorité actuelle, le porte-monnaie des Français ne devant en aucun cas souffrir d'une décision de dernière minute. C'est la raison pour laquelle l'État presse les entreprises de s'engager à ne pas augmenter leurs prix de vente.

Suggérée par la CFDT à la place d'une TVA sociale qualifiée de « nouveau plan de rigueur », une augmentation de la contribution sociale généralisée (CSG) sera aussi débattue aujourd'hui. « Pour les salariés, c'est neutre. La CSG fait cotiser les revenus du capital, les revenus financiers, les revenus du patrimoine, cette mesure est plus juste », a estimé François Chérèque, le secrétaire général de la centrale syndicale. Soutenu par Laurence Parisot, la présidente du Medef, un mix des deux options incluant une baisse des cotisations patronales, mais aussi salariales, respectivement financées par des hausses de la TVA et de la CSG, est également envisageable.

Commentaires 4
à écrit le 26/01/2012 à 16:26
Signaler
augmentation de TVA ou/et augmentation de CSg, je ne voterais plus à droite !

à écrit le 20/01/2012 à 9:41
Signaler
Au lieu d'appeler à faire une grève que les plus démunis ne peuvent pas suivre, les syndicats pourraient peut-être lancer une grève illimitée des achats, hors les biens de première nécessité... Ce serait un moyen de protester contre la T.V.A. (a)soci...

à écrit le 18/01/2012 à 12:16
Signaler
D'une manière ou d'une autre il faudra "passer à la caiss". Pomesses d'une "baisse des "prélèvements obligatoires" en 2007, Président du Pouvoir d'achat.? Tout ça si ce n'était pas dramatique pour des millions de travailleurs, chômeurs et retraités ...

à écrit le 18/01/2012 à 9:15
Signaler
parisot accepte une baisse des cotisations salariales mais de l'autre encourage une super ponction avec augmentation de la tva ainsi que de la csg, donc où est le gagnant??? encore une bourde supplémentaire de l'équipe au pouvoir ump médef!!!

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.