Les "solutions" préconisées par les candidats à l'élection présidentielle

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  498  mots
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Contrats aidés, durée du travail, exonérations... chacun des prétendants dans la course à l'Élysée avance ses recettes.

"Contre le chômage, on a tout essayé", a dit un jour François Mitterrand. Seize ans après la mort de ce dernier, les candidats à l'élection présidentielle de 2012 avancent leurs recettes. De facture très classique.

François Hollande.

Le candidat socialiste met en avant son "contrat de génération". Ce dispositif permettrait à une entreprise, qui embauche un jeune de moins de 25 ans et, parallèlement, qui garderait un senior au travail jusqu'à l'âge de la retraite pour servir de tuteur, de bénéficier durant trois ans d'une exonération de cotisation sociale sur ces deux contrats. Le nombre de ces "contrats de génération", dont l'ouverture serait étalée durant toute la durée de la mandature, n'est pas encore connu. De même, François Hollande n'a pas abandonné l'idée, figurant dans le projet socialiste, de créer "300.000 emplois d'avenir" pour les jeunes. Seulement, il refuse de s'engager sur leur nombre réel. Enfin, le député de la Corrèze confirme qu'il rétablira 60.000 postes d'enseignants mais "à périmètre constant de la fonction publique d'État". Sur un autre terrain, François Hollande compte aussi mettre fin au dispositif d'exonération de cotisations dont bénéficient les heures supplémentaires.

Nicolas Sarkozy

Si le président sortant est candidat (!), il pourra s'appuyer sur le projet de l'UMP en matière d'emploi. Le parti prône ainsi davantage de flexibilité en permettant à chaque branche de définir sa durée conventionnelle du travail. Toujours pour favoriser l'emploi, l'UMP préconise de « neutraliser » les seuils sociaux pour aider les PME à se développer. Par ailleurs, le parti milite pour abaisser à 14 ans l'âge d'entrée en apprentissage. Enfin, à la fin janvier, le président devrait annoncer sa décision d'alléger le coût du travail en transférant les cotisations patronales affectées à la politique familiale vers la TVA, voire la CSG. Nicolas Sarkozy plaide également pour la signature dans les entreprises « d'accords compétitivité-emploi » aménageant la durée du travail et/ou les salaires.

François Bayrou

Le « troisième homme de 2007 » a renoncé à son idée d'exonérer de cotisations sociales les deux premiers salariés embauchés par une entreprise, faute de moyens financiers. Sceptique sur la TVA sociale, François Bayrou milite, en revanche, pour une simplification du droit du travail, considérant, que l'on se perd dans « le labyrinthe des contrats de travail ». Surtout, il estime que tout doit être fait pour faciliter la vie des PME, vivier de l'emploi.

Les autres candidats

Hervé Morin (Nouveau Centre) et Dominique de Villepin (République solidaire) préconisent tous les deux de remonter à 37 heures la durée légale du travail... Jean-Luc Mélenchon pour le Front de gauche et Eva Joly (Écologistes) souhaitent, eux, reprendre la marche vers une baisse du temps de travail. Enfin, Marine Le Pen (FN) plaide aussi pour une entrée en apprentissage dès 14 ans.