Sarkozy s'explique sur la non-réforme de la dépendance

Par latribune.fr  |   |  275  mots
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Dans un discours prononcé mercredi à l'occasion du 4ème anniversaire du plan Alzheimer, le chef de l'Etat a estimé que "traiter ce dossier de façon exhaustive dans le contexte actuel n'aurait pas été responsable".

Nicolas Sarkozy n'a pas renoncé à une réforme de la prise en charge de la dépendance des personnes âgées mais ne la mettra en oeuvre que quand il pourra la financer "de façon crédible". Dans un discours prononcé mercredi à l'occasion du 4ème anniversaire du plan Alzheimer, le chef de l'Etat a estimé que "traiter ce dossier de façon exhaustive dans le contexte actuel n'aurait pas été responsable".

"Je le dis franchement: je me dois aussi de tenir compte également de contraintes financières extrêmement difficiles", a-t-il dit devant une assemblée de chercheurs et responsables médicaux. "J'assume tout à fait la décision que j'ai prise de décaler la réforme de la dépendance", a-t-il indiqué.

Alors que des annonces pour un coût de l'ordre du milliard d'euros étaient attendues pour le mois de septembre dernier, le Premier ministre, François Fillon, avait annoncé fin août le report à "début 2012" de ce projet un temps appelé à devenir une des dernières grandes réformes du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Début janvier, la ministre de la Solidarité et de la Cohésion sociale, Roselyne Bachelot, a indiqué qu'il n'y aurait aucune nouvelles mesures sur la dépendance avant l'élection présidentielle.

"Je ferai cette réforme quand j'aurai les moyens de la financer de façon crédible et non pas pour créer un gouffre ou pour se trouver avec des structures dont on ne pourra pas payer le personnel, ou des structures où il y n'y aura pas assez d'encadrement et où on ne pourra faire face", a encore dit Nicolas Sarkozy.