Prison avec sursis requise contre Gaubert, proche de Sarkozy

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  312  mots
Copyright Reuters
Une peine d'un an de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende a été requise jeudi par l'accusation contre un proche de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, poursuivi pour de présumées malversations financières dans l'utilisation des fonds sociaux destinés au logement.

Le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) mettra son jugement en délibéré après les plaidoiries de défense, à la fin de la semaine. Les faits remontent à la fin des années 1990.

Thierry Gaubert, ami du chef de l'Etat âgé de 61 ans, conseiller de Nicolas Sarkozy au ministère du Budget entre 1993 et 1995 et secrétaire général de la mairie de Neuilly dans les années 1980 et 1990, est jugé pour abus de biens sociaux et recel, détournement de fonds, prise illégale d'intérêt, escroquerie, faux en écriture, exercice illégal de la profession de banquier, avec quatre autres personnes. Le parquet ne retient qu'une petite partie des faits qui lui sont imputés par l'instruction.

Il est mis en examen par ailleurs dans l'enquête sur une corruption présumée en marge de contrats d'armements et de la présidentielle de 1995, où il nie les accusations de sa femme selon lesquelles il aurait convoyé depuis la Suisse des valises d'argent en espèces. Lors d'une perquisition l'été dernier, la police a découvert dans ce dossier qu'il avait notamment construit sans la déclarer au fisc une villa de 1.000 m2 au Colombie. Dans ce nouveau dossier de Nanterre, il comparaît notamment au titre de président de 1984 à 1998 de "CIL L'habitation française", organisme collecteur de la contribution obligatoire des sociétés à l'effort de construction, le "1% logement". Il était juridiquement à ce titre chargé d'une mission de service public.

Thierry Gaubert a également été conseiller de Charles Milhaud, président du groupe Caisse d'épargne, en 2001. En 2002, Jean-François Copé, secrétaire d'État aux relations avec le Parlement a aussi fait appel à ses services. Puis il a été en charge des relations publiques au sein du secrétariat général de BPCE (Banques populaires-Caisses d'épargne), groupe qu'il a quitté en janvier 2012.