En Martinique, les pompistes en grève paralysent l'économie

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  313  mots
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La grève des pompistes, qui réclament une application différente de celle qui est faite de la grille des salaires par les gérants de stations service, perturbe fortement l'économie de l'île. Si plusieurs syndicats appellent les Martiniquais à soutenir le mouvement, certaines professions libérales attirent l'attention sur leurs difficultés à travailler dans ces conditions.

En Martinique, la grève des pompistes ralentit l'activité économique de l'île. Plusieurs acteurs de l'économie martiniquaise ont manifesté mercredi leur agacement face aux perturbations provoquées par un mouvement de grève des salariés de plusieurs stations service de l'île. Un conflit oppose les gérants des stations-service à leurs salariés sur l'application de la convention collective nationale du négoce et de la distribution de combustibles. Les deux parties n'ont pas la même interprétation de la grille de salaires à retenir.

Selon le MEDEF-Martinique, "aucun développement économique ne sera possible si, à l'occasion de chaque conflit sectoriel, l'ensemble de l'activité économique est paralysé". Dans un communiqué, il en appelle "au sens des responsabilités" pour "ne pas pénaliser davantage les entreprises et les emplois". De son côté, Alexandre Richol, le président de la CGPME Martinique a estimé que faute d'essence, 80% de ses adhérents avaient des difficultés à faire tourner leurs entreprises.

L'activité des professions libérales perturbée

D'autres corps de métiers (infirmiers libéraux, pompes funèbres, taxis) ont attiré l'attention sur leurs difficultés à répondre à leur mission faute d'avoir accès aux stations-service prises d'assaut. Plusieurs organisations syndicales ont en revanche apporté leur soutien aux grévistes. Elles ont appelé "la population martiniquaise à ne pas se laisser tromper par la propagande mensongère visant à discréditer le mouvement".

Depuis lundi, de longues files d'attentes sont observées auprès de certaines stations-service de l'île. Selon les autorités administratives, 50 stations-service sur les 85 que compte la Martinique étaient ouvertes et réapprovisionnées. Elles ont appelé à "l'esprit de civisme" des automobilistes pour étaler dans le temps leur achat de carburant. Mercredi après midi, les gérants et les syndicats de pompistes ont accepté d'entamer une phase de médiation pour tenter de trouver une issue à ce conflit.