Hollande et Sarkozy ne font pas du social leur priorité

En comparaison avec les campagnes électorales précédentes, les deux principaux candidats n'investissent pas outre mesure dans les mesures sociales. Faute de marges financières importantes... Ils attendent surtout un retour à la croissance pour améliorer la situation de l'emploi
François Hollande comme Nicolas Sarkozy ont préparé leur programme sous contrainte financière européenne, ne donnant pas la priorité aux mesures socialesCopyright Reuters

Après une semaine dominée par les thèmes sécuritaires, « c'est sur l'examen des questions sociales que les Français doivent voter » a déclaré ce lundi Benoît Hamon, porte parole du PS. Sans nul doute, François Hollande souhaite-t-il que la campagne porte moins sur sécurité, domaine dans lequel il ne se montre pas le plus à l'aise. Mais les Français trouveront-ils dans le programme du PS une réponse aux « questions sociales » évoquées par Benoît Hamon, notamment concernant l'emploi , dont la situation ne s'améliorera pas de sitôt? Ou dans les propositions de Nicolas Sarkozy (le candidat soutenu par l'UMP n'a pas encore dévoilé un programme en bonne et due forme) ?

Mesures revues en baisse pour Hollande
Le projet de François Hollande prévoit bel et bien des mesures en faveur de l'emploi. Mais leur ampleur a été revue à la baisse par rapport aux ambitions affichées pendant l'automne. Ainsi, le candidat PS prévoyait-il alors d'investir 8 milliards d'euros, dans son « contrat de génération » (allègement de cotisations lorsqu'un senior encadre un jeune nouvellement embauché). Aujourd'hui, ce ne sont plus que deux milliards ou à peine plus qui sont prévus. Car, en lieu et place d'une suppression des charges pour le senior, le seul allègement subsistant est celui des cotisations chômage. Le candidat PS prévoit par ailleurs 150.000 « contrats d'avenir », à savoir l'embauche de jeunes provenant notamment de quartiers difficiles, au sein de l'Etat ou de collectivités locales. A titre de comparaison, Lionel Jospin avait programmé 350.000 « emplois jeunes ».
Pour sa part, Nicolas Sarkozy n'a dévoilé qu'une seule mesure en faveur de l'emploi, au-delà de la suppression déjà votée des cotisations « famille » à la charge des employeurs, destinée à baisser le coût du travail et, financée par une hausse de la TVA : l'exonération totale de cotisations pour l'embauche d'un chômeur de plus de 55 dans en CDD de plus de six mois ou en CDI. Le programme élaboré par l'UMP, publié en janvier, ne formule pas d'autre proposition concernant l'emploi.

Sous la contrainte financière
L'impression transpire, dans les deux camps, et surtout, à ce stade, dans celui du candidat sortant, qu'il n'est pas utile de mettre en ?uvre des dispositifs spécifiques pour lutter contre le chômage. Ce choix est sans doute est dû à la contrainte financière, qui marque cette élection présidentielle : François Hollande comme Nicolas Sarkozy entendent retrouver l'équilibre des finances publiques perdu depuis... 1974. Ils évitent donc d'accumuler les mesures coûteuses, même si une tendance récente au dérapage est apparue. Pas au profit de mesures "sociales", en tout cas.
Au-delà, l'idée prévaut, en tout cas beaucoup plus qu'au cours des campagnes électorales précédentes, que l'amélioration de l'emploi tient presque uniquement au retour à la croissance. Ce point est difficilement contestable. Mais n'y a-t-il rien à faire pour que le marché du travail fonctionne mieux, pour que Pôle emploi remplisse mieux son rôle ?
 

Commentaire 1
à écrit le 21/04/2012 à 23:46
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si c le cas il vont nous voir dans la rue le monde va changer et suivre des gens comme mélenchon et le bordel ont va lr mettre moi a 61ans pour mes enfants et petits enfants fini de ce laisser faire

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