La campagne pèse sur l'embauche des cadres

Offres d'emplois moins nombreuses, processus d'embauches plus long et plus lent, les cadres prennent leur mal en patience pendant la campagne électorale mais ne perdent pas pour autant leur motivation à gérer leur carrière.
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Ce ne sont guère les perspectives de la campagne présidentielles qui redonneront le moral aux cadres Français. 70% d'entre eux jugent le marché de l'emploi complètement ralenti et les décisions d'embauche au point mort. Interrogés par Selescope, cabinet de conseil spécialisé dans le recrutement dans le but d'évaluer l'impact du contexte politique sur la recherche d'emploi, 80% des cadres estiment ainsi que la campagne électorale influence directement les politiques de recrutement des entreprises : prévisions de recrutement revues à la baisse processus de décision plus longs, recours à la main d'?uvre en interne et aux heures supplémentaires. Pour 50% les offres d'emplois seraient même moins nombreuses et 30% vont jusqu'à affirmer que les rémunérations sont moins attractives. Si donc l'entreprise est attentiste tout comme peut l'être l'activité économique, les individus restent tout autant mobilisés dans leur recherche d'emploi...

Un cadre sur deux "victime" de l'influence du politique

Et pour cause ! 70% des cadres interrogés disent rester ouverts et actifs pour changer de poste, d'entreprise ou même de région. Et seulement 50% estiment que cette influence du « politique » les concerne dans leur évolution de carrière. « Si la campagne apparaît pour les cadres interrogés comme négative sur les embauches, elle l'est très peu dès lors qu'il s'agit de leur posture individuelle », explique Frédéric Magnen, consultant chez Selescope.

Moralité : si le cadre français est sensible à son environnement économique et politique, il reste cependant convaincu qu'il est acteur de sa vie professionnelle. Il n'empêche : la 20ième édition de l'observatoire du travail BVA, qui porte elle sur 9000 salariés de 16 pays souligne que 42% d'entre eux ont pour priorité professionnelle d'être mieux payé, 25% d'avoir un emploi stable, 9% d'avoir un emploi plus intéressant et 5% de changer de métier ou d'entreprise. Illustration de l'importance donné aux débats sur le pouvoir d'achat par les électeurs Français.

Commentaire 1
à écrit le 29/03/2012 à 9:04
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En France, à chaque élection présidentielle, la France de l'emploi se grippe pendant presque un an ! On pourrait comprendre que certaines entreprises publiques jouent la prudence, mais quel rapport avec les entreprises privées ? Et bien en fait, il v...

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