Comment pensez-vous que les résultats du premier tour impacteront le monde des affaires ?

Les résultats serrés de ce soir prolongeront clairement la période d'incertitude dans laquelle nous nous trouvons actuellement, au moins jusqu'au second tour. Si Nicolas Sarkozy est élu cela restaurera la confiance des investisseurs, français et étrangers. Le climat des affaires sera boosté. En cinq ans, le gouvernement de Nicolas Sarkozy a réformé comme jamais ces trente dernières années. Il faut qu'il continue ses réformes, c'est ce qu'attendent les chefs d'entreprises et acteurs du monde des affaires.

Et si c'est le candidat socialiste qui l'emporte ?

Si François Hollande est élu, cette période d'incertitude sera nécessairement prolongée et ça on ne peut pas se le permettre. D'abord parce que l'alternance fait qu'il faut un certain temps au gouvernement pour prendre ses marques, se mettre en place, et parce qu'il faudra attendre les législatives en juin. Mais aussi parce que, si François Hollande tient ses promesses, ce sera très mauvais pour les affaires. Car il annonce une hausse très importante des prélèvements obligatoires pour les entreprises, ce qui n'est pas du tout la bonne voie pour retrouver le chemin de la croissance. Mais ces mesures les mettra-t-il en œuvre ? Il sera forcément rattrapé par la réalité et au final il se retrouvera à faire un peu comme Sarkozy. Alors tant qu'à faire, autant prendre l'original !

Comment interprétez-vous le score historique du Front national ?

Les scores de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon révèlent un manque de pédagogie. Cela montre qu'une partie des Français ne comprend pas le fonctionnement de l'économie de marché qui permet de créer de la richesse et non de la voler. Il faut que les français comprennent mieux le fonctionnement de l'économie ouverte. Les pouvoirs publics n'arrivent pas à faire passer le message mais c'est pourtant grâce au capitalisme que notre niveau de vie a considérablement augmenté. Si on appliquait les solutions proposés par les extrêmes, on irait droit dans le mur. C'est en restaurant la confiance que l'on pourra ensuite financer notre modèle social. Et permettre à la France de retrouver sa vocation de générosité.