Pas de vacances pour François Hollande. Malgré une campagne électorale éreintante, le président élu est à la tâche depuis lundi. En quelques jours, il a reçu la plupart des membres de l'Etat-major du PS, des ambassadeurs étrangers, notamment chinois et américains, et a participé à la cérémonie officielle du 8 mai avec Nicolas Sarkozy, toujours en exercice jusqu'au 15 mai, date de la passation de pouvoir.
Ce mercredi, c'est au tour du président de l'Union européenne, Herman van Rompuy, de venir à l'ex-QG de campagne, rebaptisé "QG de transition", dans le quinzième arrondissement de Paris. Demain, ce sera Jean-Claude Juncker. De source gouvernementale luxembourgeoise, on a précisé que l'ordre du jour entre Hollande et Juncker porterait sur les dossiers européens, la situation dans la zone euro et notamment le pacte de discipline budgétaire ainsi que "les possibles mesures pour relancer la croissance".
Juncker et Hollande presque sur la même longueur d'ondes
Jean-Claude Juncker a déclaré mardi devant les parlementaires luxembourgeois qu'il partageait "le même avis" que le président élu français sur la nécessité d'initiatives au niveau européen pour relancer la croissance, tout en soulignant qu'il était opposé à une renégociation du pacte budgétaire, réclamée par François Hollande. "Nous plaidons pour une utilisation plus importante des moyens structurels et pour une augmentation du capital de la Banque européenne d'investissement (BEI)", a déclaré mardi Jean-Claude Juncker.
Ces entretiens de François Hollande avec les deux responsables européens interviennent à un moment où la zone euro traverse de nouvelles turbulences après les législatives de dimanche dernier en Grèce, qui menacent le pays de paralysie. Herman van Rompuy a convié mardi les dirigeants de l'UE pour le 23 mai à Bruxelles pour y discuter de la relance de la croissance en Europe. Il s'agira de la première réunion européenne de ce type pour François Hollande.