Cécile Duflot chargé de l'égalité des territoires et du logement

Par latribune.fr  |   |  422  mots
Cécile Duflot et Eva Joly Copyright Reuters
Comme prévu, Cécile Duflot fait entrer les Verts au gouvernement, mais pas à l'Environnement où on l'attendait. Elle sera en charge de l'Egalité des territoires et du logement, une des questions majeures pour des millions de Français.

Secrétaire nationale des Verts puis d'Europe Ecologie-Les Verts depuis 2006, Cécile Duflot fait entrer au gouvernement ce turbulent allié du Parti socialiste avec lequel il se divise pourtant, notamment sur la question du nucléaire, finalement confié à une pro-nucléaire, Nicole Bricq, qui a hérité du portefeuille de l'énergie et de l'environnement.
A seulement 37 ans, Cécile Duflot, qui dirige l'appareil des Verts, hérite en revanche d'un énorme dossier, dont l'importance a été révélé pendant la campagne, le nouveau ministère de l'Egalité des territoires et du Logement.
Cette native du Val-de-Marne, mère de quatre enfants, offre l'image plutôt rare dans la politique française d'une jeune femme "normale", vivant dans son époque et qui refuse le statut d'une élue professionnelle, sans pour autant écarter une ambition déclarée. Son penchant pour la communication sur le réseau social Twitter, où elle exprime ses vues politiques mais raconte aussi sa vie, agace certains de ses alliés.

Une expérience limitée en tant qu'élue
Cette diplômée de la grande école de commerce Essec, urbaniste de profession, n'a pour l'instant qu'une expérience très limitée comme élue, celle de présidente du groupe des 50 élus écologistes du conseil régional d'Ile-de-France depuis les élections de 2010, et celle des homériques luttes internes de son parti.
Les mauvaises langues écologistes estiment qu'elle n'a pas forcément brillé dans ce dernier poste.
A la primaire de son parti pour désigner le candidat à l'élection présidentielle, à l'été 2011, son favori, l'ex-animateur de télévision Nicolas Hulot, a été battu à plate couture par l'ex-juge Eva Joly.
La signature de l'accord entre les écologistes et le PS, et le désaccord sur le nucléaire dont les Verts veulent l'abandon et les socialistes une simple réduction, a donné lieu ensuite à un cafouillage de communication qui a paru compromettre les débuts de la campagne de François Hollande. Après des déclarations où elle présentait les alliés socialistes comme les "marionnettes" du lobby nucléaire, et d'autres où elle semblait hésiter sur une consigne de vote pour François Hollande au second tour, Eva Joly a mené une campagne confuse que n'a pu corriger Cécile Duflot et qui s'est soldée par un échec, avec à peine 2,28% des voix.
Cécile Duflot entame donc une mission risquée pour son parti, sortie plutôt déçu de sa première expérience gouvernementale en 1997-2002.