Chaque mois, les services des Douanes ont déorlmais la pénible mission d?annoncer les chiffres du commerce extérieur. Car de mois en mois, le constat et le même : la France ne cesse de creuser son déficit commercial. Un mal persistant depuis 2003 .En 2011, celui-ci s'est élevé à 69,6 milliards d'euros après 51,4 milliards en 2010 et 44,2 mmilliards en 2009. Dans ce contexte, toutes les idées qui permettraient de contribuer au redressement les comptes sont bonnes à prendre. Et pourquoi pas davantage promouvoir les artisans, même si leur contribution restera relativement modeste ? Selon une étude réalisée par l?Institut supérieur des métiers (ISM) en lien avec l?université de Savoie pour l?Assemblée permanente des chambres de métiers et de l?artisanat (APCMA), un tiers des 100.000 exportateurs tricolores, soit 36.000 entreprises, dont près d?une sur cinq dans le secteur manufacturier, sont des artisans.
L'export, un levier de croissance
Leur chiffre d?affaires à l?export dépasse les 4 milliards d?euros par an ? ce chiffre n?intègre pas le commerce intra-communautaire sous le seuil de 150.000 euros -, très loin des 428 milliards que représentent l'ensemble des exportations tricolores. « Si le gouvernement veut faire grandir ses entreprises, l?export est, on le sait, un levier très puissant. Les artisans ont indéniablement une carte à jouer pour redresser la balance commerciale et devenir les champions de demain », explique Alain Griset, le président de l'APCMA, et ce, sur tous les terrains de jeu. Si l'Europe accueille les deux tiers de leurs exportations, les artisans n'hésitent pas à s'attaquer au grand large. Ainsi, 22% de leurs ventes prennent la direction des Etats-Unis, 9% partent au Japon, 6% en Chine...
La renommée du made in France
Une chose est certaine, les résultats à l?export des artisans peuvent être améliorés sachant que selon l?étude de l?ISM, 60 % des entreprises artisanales ne bénéficient d?aucune aide dans le cadre de leur démarche export. Mais les choses évoluent. L?APCMA et l?assureur-crédit ont récemment signé une convention de partenariat pour mieux accompagner les artisans à l?export. Par ailleurs, leur force de frappe est très limitée. Selon l'ISM, 94% n?ont pas de budget dédié pour l?export, seules 29% des entreprises ont déjà participé à des salons à l?étranger et 33% seulement des artisans disposent d?un site Internet traduit. « Le potentiel d'exportation de l?artisanat est sous-exploité alors que les savoir-faire français, le ?made in France?, sont recherchés dans le monde entier », note l?APCMA. De fait, dans 73 % des cas, l?exportation a été impulsée par un client !