Avoir le bac c'est bien, mais après ?

Par Jérémie Pham-Lê  |   |  459  mots
Le choix des études supérieures se révèle être un vrai casse tête pour les bacheliers. Copyright Reuters
Après le bac, les études supérieures. Enfin pour ceux qui l'ont décroché et veulent aller plus loin. Et pour certains l'ambition de rejoindre la crème de la crème, les fameuses grandes écoles, creuset de l'élite à la française. Il est toujours difficile de les intégrer et dans certains cas de les financer. L'occasion donc pour latribune.fr de passer en revue dix des plus prestigieux établissements français et de mesurer leur rapport "coût/avantage".

Premier diplôme en poche, les néo-bacheliers s'apprêtent désormais pour la plupart d'entre eux à s'engager dans les études supérieures, dernière étape décisive avant la vie professionnelle. Pour certains, le temps passé à potasser sur les bancs sera court, pour d'autres plus long mais à l'arrivée tous aspirent au même objectif : acquérir une situation financière stable, une mission de plus en plus compliquée au vu de la conjoncture économique actuelle. Au premier trimestre 2012, le taux de chômage a en effet atteint 22,5% chez les jeunes de 15 à 24 ans, selon un rapport de l'Insee.

Ecoles vs universités, un combat de notoriété et de prix

Trêve de pessimisme, un bon choix d'étude est largement synonyme de réussite future. Mais bien souvent, l'aspirant étudiant se retrouve perdu devant une offre pléthorique de formations. Et la lutte commence dès le choix entre l'université et l'école, publique ou privée.

Longtemps l'école a été considérée comme la voie royale pour les carriéristes, l'université étant jugée trop théorique. Mais le prix et l'extrême sélectivité de certaines écoles ont vite détourné certains bacheliers vers les études universitaires, presque gratuites - entre 0 et 550 euros. Aujourd'hui, les universités jouissent d'une réputation bien meilleure qu'avant, avec des formations adaptées à la réalité du marché. En témoigne notamment, l'université Dauphine qui s'est vu conférer le label EQUIS, une accréditation européenne très prisée. La concurrence avec les écoles d'élite, commerce et ingénieur en tête, reste néanmoins encore déséquilibrée : ainsi les trois-quarts des patrons du CAC 40 sont issus d'HEC, ENA et autres Polytechnique.

Melting-pot estudiantin

Peu à peu, la frontière entre les deux types d'établissements s'est transformée en passerelle. La plupart des écoles réputées d'excellence ouvrent maintenant leurs formations aux titulaires de licences d'université. Avec pour objectif de varier les profils accueillis au sein de leurs écoles pour former des cadres représentatifs de la diversité de la société française. L'érudition laisse ainsi une bonne place à la motivation. L'ancien directeur de Sciences-Po, feu Richard Descoings, avait d'ailleurs annoncé en décembre dernier la suppression de l'épreuve de culture générale au concours d'entrée.

Même si la filière universitaire retrouve des couleurs au fils des années, les grandes écoles continuent de bénéficier d'un capital confiance exceptionnel dans les entreprises ...et d'un réseau performant. HEC, Polytechnique, Sciences Po... Ces écoles font toujours rêver bon nombre de lycéens et de recruteurs.

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