Au Medef, BHL invoque de Gaulle au secours de l'Europe

Par Laura Fort  |   |  331  mots
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<b>Université d'été du Medef - </b> L'écrivain Bernard-Henri Lévy a pris la parole à l'occasion du séminaire annuel organisé par l'organisation patronale qui débuté mercredi. Un discours centré sur les problématiques européennes, mais qui a

Vers 16 heures, sur quelques notes de Caravan Palace, Bernard-Henri Lévy s'avance à la tribune de l'Université d'été du Médef. Laurence Parisot introduit son intervention : "Il n'est pas nécessaire d'aller sur une fiche de Wikipédia pour savoir qui est Bernard-Henri Lévy. Vous êtes l'incarnation de l'intelligentsia française telle que nous l'aimons." Elle lit un extrait d'un de ses articles paru dans L'Express.

Chemise blanche aux manches retroussées, Bernard Henri-Lévy signifie qu'il souhaite avoir un rendez-vous privé avec le fondateur de Wikipedia, qui l'a précédé au pupitre. "J'ai des réclamations à faire sur une fiche Wikipedia, la mienne". "Je ne suis pas un fanatique de ce concept d'intégration. Il y a toujours eu derrière ce mot un parfum d'uniformisation." Il lui préfére la désintégration, la dissidence, le fait de faire un pas hors du rang. "Il y a tout de même un terrain où cette affaire d'intégration est en train de se poser dans des termes possiblement apocalyptiques, c'est celui de la construction européenne." Il poursuit : "L'Europe s'est déjà plusieurs fois construite et déconstruite, intégrée et désintégrée". Il rappelle ensuite deux grands précédents ratés pour la monnaie unique : l'Union latine et l'Union scandinave. "Deux autre cas de monnaie unique ont réussi, mais à grand peine, et parce que des hommes d'Etat courageux et imaginatifs les ont instauré : l'invention du mark et celle du dollar".

"Nous serons les contemporains d'une crise de l'Europe, s'il ne se trouve pas chez nous des hommes politiques capables de relever ce défi politique avec une détermination absolue. Aujourd'hui, c'est intégration européenne ou misère, intégration européenne ou chaos. Si des hommes politiques ont le courage de ne pas avoir l'Europe frileuse, honteuse, alors l'Euro survivra et l'Europe ne se désintégrera pas ». Il cite à ce sujet de Gaulle et son "ardente obligation".