ISF PME : la réduction abaissée à 25% ?

La rumeur court. Deux autres scénarios sont à l'étude à Bercy.
Copyright Reuters

Pierre Moscovici, le ministre de l?Economie, l?a annoncé la semaine dernière : les biens professionnels ne seront pas intégrés dans l'assiette de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Au grand soulagement des chefs d?entreprises et des organisations patronales. Peut-on pour autant en déduire que l?ISF ne sera pas modifié ? Pas vraiment. Le soulagement des entrepeneurs devrait être de courte durée.

Selon nos informations, l'arbitrage en faveur d?un abaissement de 50% à 25% de la réduction d'ISF en cas d'investissement dans les PME non cotées est en passe d'être rendu à Bercy. En revanche, le plafonnement resterait identique, à 45.000 euros. Ainsi, le gouvernement pourrait récupérer plus de 1 milliard d?euros par an. On se souvient que Jérome Cahuzac, le ministre du Budget, avait certifié fin juin aux organisations patronales que cette niche fiscale ne serait pas modifiée.

Cette niche avait été créée par la loi TEPA du 21 août 2007. Initialement, la réduction était de 75 % des sommes investies et plafonnée à 50.000 euros. La réduction est passée à 50 % et plafonnée à 45.000 euros depuis la première loi de finances rectificative 2011, votée le 3 août.

Deux autres scénarios envisageables

Si ce scénario est le plus probable, deux autres scénarios sont également à l?étude au ministère de l?Economie. Le premier consisterait à ne rien toucher. Le problème est que dans le dispositif ISF PME, il y a le mot PME. Alors que le gouvernement prépare un plan PME, que la création de la Banque publique d?investissement (BPI) est imminente, que les sources de financement des PME se tarissent, en lien avec la mise en place des règles prudentielles Bâle III et Solvency II, il serait malvenu de brider un dispositif qui permet d?injecter plus de 1 milliard par an dans les PME.

L?autre hypothèse à l?étude à Bercy est bien plus ambitieuse sur le plan technique. Elle consisterait à fusionner le l?avantage Madelin et l?ISF PME dans un diapositif unique Pour mémoire, l'avantage fiscal Madelin, qui s'applique sur l'impôt sur le revenu, consiste à autoriser une déduction représentant 25 % du montant de l'investissement dans une entreprise en phase d'amorçage et de démarrage. Seules conditions, celle-ci doit compter moins de 50 salariés et afficher moins de 10 millions d'euros de total de bilan. Cette réduction de 25 % se fait dans la limite de 50.000 euros pour un célibataire et de 100.000 euros pour un couple. Compte tenu des délais ? le projet de loi de finances sera présenté à la fin du mois en conseil des ministres -, et de l?ampleur de la tâche, ce chantier pourrait être remis à plus tard.


 

Commentaires 13
à écrit le 10/09/2012 à 0:05
Signaler
La décision de réduire cet avantage serait mise en application, comme ce fut le cas en 2010, à compter du jour même de la décision du Conseil des Ministres. N?attendez donc pas pour investir dans les PME. Sous réserve qu?il n?y ait pas d?effet rétro...

à écrit le 05/09/2012 à 12:17
Signaler
Heureusement, le gouvernement que nous avons depuis le mois de mai ne met pas en oeuvre complètement les inepties économiques que le PS a proféré pour se faire élire. Heureusement, Pierre Moscovici a fait autre chose qu'une Licence d'Allemand et qu'i...

à écrit le 04/09/2012 à 8:40
Signaler
moi je vois que des commentaires de pleureuse on a un gouvernement de gauche et alors on fais avec comme avec l 'autre' gouvernement ce n et pas avec des commentaire de débile avec que des avis négatifs que l on avance ceux qui sont pas content ...

le 04/09/2012 à 14:02
Signaler
Il est vrai que, pour ce qui est des "commentaires de débiles", il suffit de vous lire, on est comblé !...

à écrit le 03/09/2012 à 18:55
Signaler
Quitter la France pour entreprendre ailleurs semble plus que jamais une sage décision.

le 03/09/2012 à 19:42
Signaler
@Marco: entre désir et réalité, il y a un énorme fossé :-)

à écrit le 03/09/2012 à 18:44
Signaler
les plafonds indiqués, c'est pour la déduction, ou pour le montant d'investissement ??

à écrit le 03/09/2012 à 18:44
Signaler
arretez de bricoler en permanence monsieur le ministre du budget

à écrit le 03/09/2012 à 18:44
Signaler
De l art de faire des lois qui ne servent à rien ou comment brasser du vent!

à écrit le 03/09/2012 à 18:30
Signaler
Même à 50% cela ne vaut plus le coup.Vu le nombre de disparition d'entreprises sur un panier d'investissement ,il vaut mieux payer son ISF. Cela évite la double peine: Investir dans des entreprises avec les risques de pertes et en plus passer pour un...

à écrit le 03/09/2012 à 17:30
Signaler
Ils font tout pour l'emploi ! Ils veulent un chômage à 15% ?

le 03/09/2012 à 18:47
Signaler
Quand cette niche était à 75%, je n'ai pas le souvenir d'avoir vu le chômage baisser. Il faut arrêter de croire que l'économie, donc l'emploi, exige des niches fiscales pour fonctionner. Achetons français, aux PME au lieu des adhérents du MEDEF qui...

le 03/09/2012 à 19:46
Signaler
@democratix : l ISF est un impôt confiscatoire voir anticonstitutionnel pour des pays comme l allemagne qui l on tous supprimé ( y compris Zatapero qui il me semble était un bon ministre socialo ); je souligne que nos politiques droite ou gauche pa...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.