Dominique de Villepin en garde à vue. Dans le cadre d'une enquête portant sur une escroquerie présumée touchant l'association Relais & Châteaux, l'ancien Premier ministre est actuellement entendu par la gendarmerie à Paris. Il doit s'exprimer en tant que proche de Régis Bulot, ancien président de l'association hôtelière mis en examen à Strasbourg pour abus de confiance, escroquerie en bande organisée et blanchiment.

"Une trouille dix fois au-dessus de ce qu'ils imaginaient"

Dominique de Villepin aurait tenté de dissuader Jaume Tàpies, le nouveau président de Relais & Châteaux qui devait se porter partie civile, d'ébruiter une affaire judiciaire concernant son prédécesseur, selon des retranscriptions d'écoutes consultées par l'AFP fin 2011. D'après ces bandes, Dominique de Villepin se serait vanté d'avoir provoqué chez Jaumé Tapies et les autres participants d'un déjeuner en janvier 2010, une "trouille dix fois au-dessus de ce qu'ils imaginaient". "Il y a une chose que je leur ai fait comprendre... c'est que s'il y avait un intérêt commun à la maison Relais & Châteaux, c'est que rien de tout ce qu'ils m'ont dit ne sorte jamais, ce dont ils sont convaincus", aurait confié par téléphone l'ancien diplomate à Régis Bulot.

Soupçons de détournements de fonds

Ce dernier a reconnu la création d'un système de surfacturations. En revanche, il nie avoir proposé des nuitées gratuites à des hommes politiques ou d'avoir participé au financement occulte de partis politiques. Plus précisément, il dément avoir permis à Dominique de Villepin de bénéficier de détournements de fonds ou d'hébergements gratuits. L'ancien Premier ministre a notamment séjourné dans un hôtel Relais & Châteaux de Martinique en 2005.