Coup de massue pour le gouvernement, qui martèle depuis quelques jours qu'il tiendra l'objectif d'un déificit public à 3% du produit intérieur brut (PIB) pour inverser la courbe de la progression de la dette publique. L'Insee a annoncé une forte progression de la dette publique ce vendredi, à quelques heures de l'annonce d'un budget 2013 marqué par 30 milliards d'euros d'économies. Au deuxième trimestre, la dette publique de la France a augmenté de 43,2 milliards d'euros, pour s'établir à 1.832,6 milliards d'euros fin juin. Soit 91% du PIB.
L'État, responsable de la hausse
La dette cumulée de l'Etat, des collectivités locales et de la sécurité sociale atteignait 89,3% du PIB à la fin du premier trimestre. Ce qui représente une hausse de 1,7 points par rapport au premier trimestre au sens des critères européens de Maastricht. C'est surtout la hausse de l'endettement de l'État, et non celui des collectivités territoriales qui est en cause. L'État, alors sous l'égide du gouvernement Fillon, a en effet vu sa dette augmenter de 51,3 milliards d'euros au cours de la période. La contribution des administrations publiques locales à la dette s'est alourdie pour sa part de 400 millions d'euros, une évolution "comparable aux deuxièmes trimestres des années précédentes", a commenté l'Insee. La contribution des organismes divers d'administration centrale a de son côté diminué légèrement, de 300 millions d'euros.
Les dettes des administrations et de la Sécu reculent
La dette des administrations de sécurité sociale a en revanche reculé de 8,2 milliards d'euros, du fait principalement de l'action de la Cades (Caisse d'amortissement de la dette sociale).