Désir tance "l'appel" de Copé à manifester contre les réformes du gouvernement

Par latribune.fr  |   |  231  mots
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Le premier secrétaire du PS tire a boulets rouges contre le candidat à la présidence de l'UMP, qui a affirmé dimanche qu'il pourrait appeler à des manifestations pour protester contre certains projets du gouvernement.

Une "surenchère dangereuse irresponsable et indigne d'un républicain". Voici comment Harlem Désir a qualifié ce lundi "l'appel" de Jean-François Copé. Alors le candidat à la présidence de l'UMP a affirmé dimanche qu'il pourrait appeler à des manifestations pour protester contre certains projets du gouvernement, le premier secrétaire du PS a réagi dans un communiqué : "En menaçant d'en appeler à la rue contre l'exécutif et les réformes de la majorité, le secrétaire général de l'UMP sort des limites du débat démocratique et républicain."

Une "soif de revanche" de la droite

A ses yeux, "le pays réel, que M. Copé prétend opposer au gouvernement de la France a voté démocratiquement pour un changement de politique" le 6 mai et le 17 juin, argue l'eurodéputé socialiste. Avant de tirer à boulets rouges contre "la soif de revanche de la droite", qui ne connaît "aucune limite".

Puis d'enfoncer le clou : "M. Copé avait déjà annoncé qu'il n'appliquerait pas la loi républicaine, notamment sur le mariage pour tous. Il brandit maintenant la menace de la rue contre la politique choisie par les Français." Surtout, il estime que "distancé dans le congrès UMP" par François Fillon, Jean-François Copé formule ainsi "des propositions de plus en plus radicales, directement inspirées de l'agressivité politique de l'extrême-droite".