Il n?a pas apprécié la man?uvre. Mais alors pas du tout. Dans la foulée de la publication au Journal officiel de la déclaration du groupe Rassemblement-UMP de François Fillon, Jean-François Copé a réagi de manière frontale. Au micro d?Europe 1 ce mercredi, le député-maire de Meaux a indiqué que les "conditions n?étaient pas réunies" pour organiser un référendum interne pour sortir l?UMP de la guerre des chefs. "La ligne rouge a été franchie, j'en tire les conséquences", a assené le député-maire de Meaux. Lequel renchérit : "Nous offrons un spectacle lamentable et je ne veux plus en remettre."
"Jean-François Copé, président de l'UMP"
De quoi provoquer, et c?est devenu une habitude, un concert de réactions outrées chez les partisans des fillonistes et copéistes. Toujours sur Europe 1, l?ancien ministre de la Santé Xavier Bertrand a dit en avoir "marre de ce foutoir". Soutien de François Fillon, Christian Estrosi juge que "c'est à [Copé] d'assumer". Pour lui, le nouveau groupe parlementaire permet "de nouveau de faire de la politique". Même son de cloche pour Laurent Wauquiez, pro-Fillon lui aussi. "Celui qui dit toujours non prend une lourde responsabilité", a-t-il argué. Avant d?avoir une pensée pour les militants qui "en ont ras-le-bol".
Ex-plume de Nicolas Sarkozy et soutien de Jean-François Copé, Henri Guaino fustige lui une "faute morale" de la part de l?ancien Premier ministre. A côté de ces piques, la bataille se joue aussi de manière indirecte. Réagissant à l?envolée du chômage au mois d?octobre, Jean-François Copé a réagi de la sorte dans son communiqué : lui, "Jean-François Copé, président de l'UMP, déplore l'accélération de la dégradation de la situation de l'emploi au mois d'octobre." De quoi remettre un peu d?huile sur le feu.
