Ouf? Du 1er janvier à fin septembre, 59.540 entreprises avaient fermé leurs portes. Soit une augmentation de 3,1% par rapport au nombre de défaillances enregistrées au cours du premier semestre. Si ce rythme se maintient, l'économie française pourrait déplorer la disparition de 61.385 entreprises en 2012. Dans ce cas, le triste record atteint en 2009 ne serait pas battu. Au cours de cette année-là, 65.000 entreprises avaient fermé leurs portes entraînant la destruction de 256.100 emplois selon Pôle emploi. Un autre record.
Sans surprise, ce sont les PME qui paient le plus lourd tribut à la morosité actuelle. Selon le point de conjoncture de la CGPME dévoilé ce mercredi, 94% des entreprises défaillantes sont des PME dont le nombre s'est accru de 3,7% au cours des trois derniers mois. Soit 55.750 entreprises.
« La Banque de France a également constaté que la progression du nombre de défaillances des ETI et des grandes entreprises est très marquée (+ 42,3 % sur un an) et atteint 74 entreprises fin septembre », observe la Confédération. Un constat déjà fait il y a quelques semaines par Euler-Hermès qui observait une augmentation du nombre d'entreprises dont le chiffre d'affaires est supérieur à 15 millions d'euros en difficultés.
Petroplus, Caddie et les autres...
De fait, cette année, quelques grands noms célèbres ont en effet disparu parmi lesquels Petroplus, Doux, Loret, Sernam Services, Surcouf, Thomson Angers, Evasol, Caddie...
Selon les calculs de l'assureur-crédit, le chiffre d'affaires cumulé des quinze plus grandes défaillances pour les huit premiers mois s'est élevé à 7 milliards d'euros. Il est trois fois supérieur à celui de l'ensemble des défaillances de l'année dernière. Il pourrait être quatre à cinq fois supérieur au chiffre de 2011 à la fin de l'année si le rythme se poursuit.
Record battu en 2013 ?
La barre des 65.000 pourrait-elle être malheureusement franchie en 2013? Chez Euler-Hermès, on n'exclut pas cette hypothèse. L'assureur-crédit, qui a revu à la baisse ses prévisions de croissance du PIB à 0,1%, table déjà sur 64.000 défaillances que la France enregistre une croissance du PIB de 0,3% ou qu'elle entre en récession, et qu'elle tienne ou non son objectif de réduction à 3% de réduction du déficit public. A titre de comparaison, en 2007, « seules » 49.995 avaient été observées.
