Guillaume Sarkozy : "L'accord sur l'emploi débouche sur un progrès social"

Alors que l'accord national interprofessionnel (ANI) sur l'emploi, conclu le 11 janvier, fait l'objet d'un projet de loi examiné ce mercredi 6 mars en Conseil des ministres, Guillaume Sarkozy, délégué général de Malakoff Médéric, commente plus particulièrement à une disposition du texte étendant la complémentaire santé à tous les salariés. Il table sur une saine concurrence entre groupes d'assurance et institutions de prévoyance.
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LA TRIBUNE - Que pensez-vous de l'accord national interprofessionnel (ANI) sur la réforme du marché du travail, conclu le 11 janvier?
GUILLAUME SARKOZY -
Je n'en pense que du bien. D'abord, il a été signé par les partenaires sociaux et c'est toujours bien quand patronat et syndicats parviennent à un accord. C'est un mode de fonctionnement qui me plaît. Ensuite, je trouve formidable que la complémentaire santé puisse être proposée à tous les salariés et que le risque puisse être mutualisé au niveau de la branche. Enfin, c'est une bonne chose pour les chômeurs qui vont pouvoir continuer à bénéficier des garanties de leur complémentaire santé durant un an.

Le projet de loi qui reprend l'ANI laisse le choix aux branches de choisir l'opérateur de leur couverture santé. Il y aura donc soit une mise en concurrence, soit une désignation...
Les deux systèmes ont leurs avantages. Au sein du groupe Malakoff Médéric, nous avons nous-mêmes plusieurs modèles, avec une société d'assurance dédiée au courtage, Quatrem, et une institution de prévoyance qui s'adresse aux entreprises et aux branches en direct. S'agissant de la désignation, qui passera par un appel d'offres selon une procédure encadrée, son avantage réside dans le coût : la mise en place de la couverture santé coûtera moins cher. Quel que soit le mode choisi par les partenaires sociaux, désignation ou recommandation, ce qui compte c'est que la branche s'organise bien pour mettre en ?uvre la solidarité et gérer la mutualisation du risque en cas d'impayé ou de fermeture de telle ou telle entreprise de la branche.

Certains assureurs souhaitent que la concurrence soit totale pour éviter que les institutions de prévoyance, gérées paritairement, ne soient avantagées. Ils craignent aussi la résiliation des contrats individuels, les salariés ayant l'obligation d'adhérer à un contrat de groupe...
Il est probable que le nombre de contrats individuels baissera. Actuellement, 92% des Français sont couverts, d'une façon ou d'une autre, par une complémentaire santé, et sur 18 millions environ de salariés, 3 à 4 millions ne disposent pas d'un contrat collectif. Ce sont ces salariés qui bénéficieront de l'ANI. Mais que vont faire les sociétés d'assurance dont vous parlez? Elles vont réagir en proposant davantage de contrats collectifs. Et vu leur puissance, elles seront très concurrentielles. Et cette concurrence sera saine, j'en suis certain. Les institutions de prévoyance ne vont donc pas systématiquement s'imposer. Cela dit, chez Malakoff Médéric nous sommes armés pour faire face car nous avons un savoir-faire historique dans les contrats collectifs. Nous couvrons déjà 3,5 millions de salariés en collectif et près de 600 personnes sont dédiées au développement dans notre groupe. Il est sûr que les cartes vont être totalement redistribuées.

L'obligation de couverture santé va-t-elle représenter un coût supplémentaire pour les petites entreprises?
Pour les entreprises, posséder une complémentaire santé peut devenir un avantage social. Malakoff Médéric, qui propose déjà des offres tenant compte des spécificités de nombreux secteurs d'activité, a développé le concept d'« entreprise, territoire de santé ». Grâce à des actions de prévention et de dépistage, nous contribuons à améliorer la santé des salariés et, ainsi, la performance des entreprises.

En définitive, l'ANI ne prévoit pas de contrat de complémentaire santé minimum pour les chômeurs. Est-ce un manque?
Pour les salariés licenciés inscrits à Pôle emploi qui bénéficiaient d'un contrat de groupe, la portabilité de leur couverture santé est portée de neuf à douze mois. De plus, cette couverture, identique à celle qu'ils avaient dans l'entreprise, sera gratuite désormais pour eux, alors qu'ils doivent actuellement en financer une partie. C'est un progrès.

Dans quelles branches votre groupe aurait-il un avantage comparatif ?
Historiquement, l'activité de notre groupe portait surtout sur l'industrie et les services financiers. Aujourd'hui, Malako Médéric est un acteur tout à fait polyvalent : parmi nos 182000 entreprises clientes, la majorité sont des PME, et nous couvrons déjà 24 branches en santé et/ou prévoyance.

Certaines branches, dont les métiers seraient trop risqués, peuvent-elles être délaissées car jugées peu rentables?
On ne peut pas prévoir tous les risques et on ne lit pas l'avenir. Qui aurait pu prévoir les dangers de l'amiante il y a cinquante ans? Donc, il n'y a pas de « mauvaise » branche, mais seulement une « mauvaise » tarification des risques.

Au vu des nouvelles perspectives du secteur de la complémentaire santé, les « petits acteurs » ont-ils encore leur place?
La concentration du secteur de la protection sociale ne date pas d'hier. Il y a dix ans, on dénombrait 5000 mutuelles. Elles sont 700 aujourd'hui. Les acteurs de ce secteur doivent désormais avoir une taille critique pour pouvoir répondre aux nouvelles exigences du marché, un phénomène que devrait amplifier l'ANI. Il faut avoir la solidité financière et l'envergure nécessaire pour créer des outils innovants, structurer des réseaux de soins et développer un savoir-faire en gestion du risque, comme nous le faisons depuis des années. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons nous aussi nous renforcer. Nous espérons remporter l'appel d'offres lancé par Réunica qui est actuellement à la recherche d'un partenaire solide financièrement et à gestion paritaire pour continuer à se développer en retraite complémentaire et assurance de personnes.

À travers la santé de vos entreprises clientes, quel regard portez-vous aujourd'hui sur l'économie française ?
Ce n'est évidemment pas l'euphorie. Toutefois, la situation actuelle n'est pas aussi délicate qu'en 2008-2009. Pendant cette période agitée, les entreprises, et même les grands groupes, avaient parfois réduit la voilure de façon très brutale, en moins d'une semaine. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.

Commentaires 42
à écrit le 09/04/2013 à 20:49
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Guillaume Sarkozy revient apres 5 années de disparition des ecrans radars des medias. il est ou le temps de lacampagne de 2007 ou il expliquait l'avenir du textile francais dont il etait un entrepreneur, dans le textile a haute valeur ajoutée.... Et ...

à écrit le 09/04/2013 à 19:21
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avec VIvendi la lyonnaise, et le crit on peut applaudir les effets du travail sur les ressources fiscales au même moment où les critères de renvoi de la justice sur les effets de la dette sont jugés irecevables par de nombreux avocats; si on constata...

à écrit le 06/03/2013 à 20:23
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Franchement ce monsieur qui dit ça c'est marrant... Encore un sarkozy: pas étonnant !

à écrit le 06/03/2013 à 18:29
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Comme le dis le dicton suivant : On ne change pas une équipe qui gagne, pour qui et pour quoi on se le demande encore et encore.

à écrit le 06/03/2013 à 9:49
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@ Pas contant : normalement après le quinquennat de Hollande avec des tas de promesse irréalisable comme il l'a fait pendant son quinquennat et que Hollande à repris, ces élus se passent leur flambeau en se souhaitant bonne chance et quand il est par...

à écrit le 06/03/2013 à 9:24
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Il revient quand ton Frangins ? Ont l'attends.

à écrit le 05/03/2013 à 22:58
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Ce monsieur est président d'un groupe d'assurance et de complémentaires santé. Il ne peut que se réjouir que les mutuelles d'entreprise deviennent obligatoires. Au passage, ces mutuelles sont loin d'être plus intéressantes économiquement parlant qu'u...

à écrit le 05/03/2013 à 22:32
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Encore une industrie qui ne vit que grâce au monopole octroyé par l'état. Que nous ayons à la subir sans pouvoir nous y opposer est une chose, mais que de surcroît nous ayons droit à une leçon de choses de la part d'un de ses dirigeants les plus noto...

à écrit le 05/03/2013 à 21:44
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Guillaume sarkozy ? il etait ou depuis 2007 quand il nous contait l'industrie a valeur ajoutée avant de déposer le bilan de son entreprise dans le textile et de devenir un delegue general dans l'assurance sans jamais plus apparaitre dans les medias? ...

à écrit le 05/03/2013 à 17:53
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a guillaume sarkozi ET TA SOEUR,,,?????????????????????? RIGOLO

à écrit le 05/03/2013 à 17:42
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Ben, tiens, "progrès social" ! ah!ah!

le 05/03/2013 à 18:22
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Perso, je ne suis pas trop favorable aux obligations censées être pour notre bien. Je n'ai pas de mutuelle, je vais rarement chez le médecin et je ne creuse pas le trou de la sécu. C'est sûr que si l'on me force à prendre une mutuelle, il faudra la r...

à écrit le 05/03/2013 à 17:33
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quelle famille...captivante! ils s'y connaissent, en "affaires"...

à écrit le 05/03/2013 à 17:08
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comment pourrait -il dire le contraire en temps que directeur de malakof et que l'accord prevoit une mutuelle d'entreprise pour tout les salaries il espere bien sans mettre plein les poches comme son frereau nicolas !!!

à écrit le 05/03/2013 à 17:02
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Je trouve pueril que la plupart des commentaires portent sur le nom de famille de cette personne.

le 05/03/2013 à 17:35
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c'est, qu'ils sont très "connus et appréciés", voyez vous...si! si !!

le 06/03/2013 à 0:51
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Comme on dit, "les chiens aboient, la caravane passe". Ces commentaires n'apportent rien sinon l'évidence de la frustration de certains devant la réussite d'autres personnes qui prennent les rênes grâce à leur seul mérite et persévérance. Je ne suis...

à écrit le 05/03/2013 à 16:40
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ce Sarkozyn a changé très vite de veste ,c/est un minable de plus !

le 05/03/2013 à 17:26
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Ce monsieur a bien su se servir de son nom à un certain moment, il n'y a pas si longtemps, vous ne pensez pas ?

à écrit le 05/03/2013 à 16:37
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Et lui, il est poli dites moi??? Souvenez-vous du Cass toi pov con??

le 05/03/2013 à 17:36
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+ 1 LA CLASSE! ce monsieur! ça ne s'invente pas, voyons !

à écrit le 05/03/2013 à 16:30
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Un Sarko en cache un autre mais c est toujours le même discourt je me moque du monde, moi je sais et vous les minages taisez vous. progrÚs social c est du grand guignols

à écrit le 05/03/2013 à 15:23
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Ne soyez pas dupe: C'est de la pub!!En voilà un qui a su profité de l?opportunité de l'arrivée de son frère dans les sphères de décisions sur les retraites et les complémentaires vers 2003-2005!! Il est bon dans la com.! Les prochaines modificati...

à écrit le 05/03/2013 à 15:17
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hum....ILs ne peuvent se renier...

à écrit le 05/03/2013 à 15:09
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Tous des vieux barbus dans la famille sarkozy

le 05/03/2013 à 15:31
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soyez poli !

le 05/03/2013 à 15:58
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Ben, quoi ??? !

le 05/03/2013 à 16:27
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Il est poli lui?? Souvenez-vous du cass toi pov con

le 05/03/2013 à 16:33
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Vous vouliez dire barde comme celui d Astérix la chanson est belle mais il chantent tous aussi faux dans la famille

à écrit le 05/03/2013 à 15:02
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Fidèle au discourt de son Frère celui là...!!

le 05/03/2013 à 15:11
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+1

le 05/03/2013 à 16:35
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Pour une fois je suis d accord avec vous Fred, mais il a moin la facultés de nuire que son FrÚre

à écrit le 05/03/2013 à 14:59
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Guillaume Sarkozy est soudainement devenu "philanthrope" ... Ce matin sur BFM Business il a vanté cette qualité qu'il a depuis "longtemps" ... Tres modeste le Monsieur et pas du tout intéressé : un panier de soins minimum vendu au prix maximum comme ...

le 05/03/2013 à 15:15
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Ils font vraiment partie de la même catégorie ces 2 là

le 05/03/2013 à 16:43
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celui -ci est de loin moins bien !

à écrit le 05/03/2013 à 13:26
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OUAIS! il y a des airs de famille! il est dans la finance le monsieur! le contraire m'eut étonné!!

à écrit le 05/03/2013 à 12:19
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Voilà quelqu'un d'objectif, de pondéré, d'intelligent, de constructif qui fait du très bon boulot chez Malakoff Médéric (je ne suis pas salarié de cette boîte et je ne connais pas plus que ça son dirigeant). Comme quoi dans une famille le meilleur n'...

le 05/03/2013 à 15:33
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le bling bling est dépassé stop à vos idées fixes

le 05/03/2013 à 16:00
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Cacher votre nature, celle ci revient au galop"...vous connaissez l'adage, chère capucine ?....

le 05/03/2013 à 16:45
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chez Malakoff-Médéric,il ne fait pas de miracles !

à écrit le 05/03/2013 à 12:05
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Progrès social qui ne verrait le jour qu'en 2016 et qui ne prévoit qu'un panier de soins minimum. L'est pas belle la vie? Pfff!

le 06/03/2013 à 17:05
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moins menteur que un certain hollande sauf pour les fonctionnaires et tous leurs avanages ;:!

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