Le gouvernement souhaite developper mais mieux encadrer les stages

Par latribune.fr  |   |  273  mots
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Dans un entretien publié ce jeudi dans Libération, la ministre de l'enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, indique vouloir développer les stages en début de cursus universitaire. Tout voulant limiter les abus.

"Nous allons développer la possibilité d'effectuer des stages dans tous les cursus, et également plus tôt, dès la licence". La ministre de l'enseignement supérieur Geneviève Fioraso a précisé, dans un entretien publié jeudi dans Libération, que les offres de stages deviendront "un des critères qualitatifs pour l'attribution des dotations d'Etat" aux établissements.

La ministre part d'un constat: le recours au stage est "très déséquilibré" puisqu'il concerne "principalement les étudiants en fin de cursus, et très peu d'étudiants en premier cycle à l'université".

Eviter les abus

Mais il est nécessaire, souligne-t-elle, de mieux encadrer les stages afin d'éviter les abus et notamment les emplois déguisés en stages, susceptibles d'augmenter en temps de crise économique alors que le chômage atteint déjà des sommets. "Certains secteurs, comme la publicité, ont entre 10% et 15% de stagiaires. Ce n'est pas normal, et nous étudions, avec le ministre du Travail, Michel Sapin, la possibilité de fixer des plafonds", assure-t-elle.

Selon la ministre, "il ne faut plus de stages en dehors des cursus de formation" et les délais doivent également être encadrés. "Nous allons également limiter les stages à six mois", dit-elle. "Ce délai maximum était prévu dans la loi Cherpion de 2011 mais ce n'était pas appliqué faute de décret". "La moitié des mesures prises par Valérie Pécresse sur l'encadrement des stages est restée à l'état de voeu pieu car il n'y a pas eu, derrière, les décrets d'application pour les mettre en oeuvre", dénonce-t-elle. "Nous publierons les décrets nécessaires."