Le gouvernement campe sur son objectif d'inverser la courbe du chômage avant la fin 2013. Pour ce faire, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé lundi la création de 2.000 nouveaux emplois en CDI à Pôle Emploi. "Je souhaite la mise en oeuvre rapide de cette décision afin que les nouveaux conseillers soient au travail au plus tard dès la rentrée de septembre prochain au service des demandeurs d'emploi mais aussi des entreprises", a déclaré le Premier ministre à l'occasion d'une visite à l'agence Pôle Emploi de Pantin (Seine-Saint-Denis).
35.000 agents au contact des chômeurs
2.000 nouveaux postes avaient déjà été créés en 2012 par la nouvelle majorité afin de renforcer le service public de l'emploi (amputé de 1.800 postes en 2011). En ajoutant les 2.000 redéploiements internes en cours "vers l'accompagnement et le suivi des demandeurs d'emploi", ce sont donc 6.000 agents supplémentaires qui seront "au contact direct" avec ces derniers, a fait valoir le ministère de l'Emploi dans un communiqué.
Au total le nombre d'agents au contact des chômeurs passera ainsi de 29.000 à 35.000. A fin décembre 2012, l'effectif total de Pôle Emploi s'élevait à près de 53.000 agents. Depuis fin 2008, date de la création de Pôle Emploi (fusion ANPE-Assedic), ce service public doit gérer 1,5 million de chômeurs supplémentaires dont 950.000 demandeurs d'emploi sans aucune activité.
"Ces créations d'emplois seront financées par un effort très important que fera l'Etat sur son propre budget et qui sera un effort partagé, mais principalement par l'Etat, avec Pôle emploi", a ajouté le Premier ministre, en déclarant sa "confiance" et son "soutien" au personnel de Pôle Emploi.
"On n'aura jamais tout essayé"
Lors de son déplacement à Pantin, M. Ayrault a vanté les différents outils mis en place par le gouvernement pour lutter contre le chômage - dont les chiffres de février sont attendus mardi -, évoquant notamment les emplois d'avenir et les contrats de génération.
"On n'aura jamais tout essayé" contre le chômage, a souligné enfin le Premier ministre en écartant toute idée de "résignation" dans ce domaine. "Nous ne renoncerons jamais à la bataille de l'emploi. La mobilisation doit être générale (...) Il faut se battre contre la fatalité", a-t-il insisté devant des journalistes.
