Un PEA-PME bientôt ouvert aux obligations ?

Stimulé en partie par les émissions groupées, le marché obligataire « corporate » peut offrir de nouvelles possibilités de financement aux PME-ETI.
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Flécher l'épargne des Français vers l'économie réelle est une belle ambition. Mais via quel support? Le marché actions? En 2012, les plates-formes Alternext et Euronext n'ont enregistré que dix introductions en Bourse pour représenter un montant total de 330 millions d'euros! Une goutte d'eau comparée aux besoins financiers des entreprises et au montant de l'épargne des Français. Certes, le projet de Bourse des PME de Nyse Euronext pourrait inciter les chefs d'entreprise à coter leur société. Mais il reste encore dans les limbes...En attendant que cette nouvelle Bourse, censée regrouper les compartiments B, C et Alternext, autrement dit les capitalisations inférieures à 1 milliard d'euros, fonctionne enfin, une nouvelle tendance se dégage : le marché obligataire « corporate », en pleine structuration en France, stimulé par le resserrement du crédit bancaire et la désaffection des entreprises et des investisseurs pour les marchés actions. L'année dernière, les entreprises y ont levé 3 milliards d'euros.

Flécher l'épargne vers le marché obligataire « corporate » est-il envisageable? « C'est déjà possible par le biais de l'Initial Bond Offering, procédure lancée par Nyse Euronext l'année dernière et qui permet au public de souscrire aux obligations émises par les sociétés. Son utilisation reste encore confidentielle. À peine une demi-douzaine d'entreprises ont émis de la dette auprès du public. Il est important de veiller à la bonne information de ce dernier sur les risques qu'il prend en fonction de la signature de l'émetteur. L'émission groupée est de ce point de vue intéressante car elle permet de mutualiser les risques. Il est aussi nécessaire d'affiner, de simplifier la réglementation pour qu'un nombre plus grand d'entreprises utilise cet outil. Une fois cette réflexion menée, pourquoi ne pas lancer des emprunts groupés ouverts au public? », s'interroge Véronique Rondet-Bresard, responsable des opérations financières à la Banque palatine.
Des émissions obligataires groupées sont déjà possibles. Porté par MiddleNext, l'association professionnelle représentative des valeurs moyennes cotées, le fonds Micado a permis à douze entreprises de lever 60 millions d'euros sur ce marché en 2012. Mais ces émissions sont à destination des investisseurs institutionnels.« Pour que le public puisse s'intéresser à ce type d'investissement, il faut d'abord que les établissements bancaires se mobilisent pour construire un modèle de distribution. Il est plus facile de vendre des PEA-PME que des obligations », estime Pascal Imbert, le président de MiddleNext. À condition que le gouvernement ouvre le plan d'épargne en actions à ces obligations d'entreprises, ce qui est loin d'être fait...

Commentaire 1
à écrit le 24/10/2013 à 9:35
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Il faudrait etre completement fou pour mettre de l'argent dans des comptes alors que la fiscalité fluctue au gré des vents . Les socialistes n'ont aucune morale et ne respecte pas les engagements pris lors des signatures de contrat. Le dernier exempl...

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