Les Français prêts à mettre des médicaments dans leur chariot de supermarché

Selon une enquête menée par un cabinet conseillant les laboratoires pharmaceutiques, 2 personnes sur 3 seraient séduites par l'idée d'acheter des médicaments sans ordonnance ailleurs qu'en pharmacie, mais seules 1 sur 3 seraient tentées à l'idée de les acheter en ligne.
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 Ça y est, les premiers pharmaciens français ont reçu l'autorisation de vendre en ligne des médicaments non soumis à ordonnance. Il s'agit de professionnels gérant une officine à Colmar, Altkirch (Alsace), Houdemont (Lorraine) et au May-sur-Èvre (Pays de Loire). La liste des sites légaux est mise à disposition des internautes par l'Ordre national des Pharmaciens. Source de vifs débats, le commerce en ligne de médicaments (non soumis à prescription) représente-t-il un marché potentiel conséquent ? Pas si sûr.

A en croire les résultats d'une enquête menée par le cabinet d'étude marketing RECOTC, chargé de conseiller des laboratoires dans la commercialisation et la mise en avant de leurs produits non soumis à ordonnance, les Français seraient davantage prêts à acheter ces produits... au supermarché.

Fidélité aux points de vente physiques

En effet, si d'après cette enquête, le principe de vente de médicament sans ordonnance ailleurs qu'en pharmacie séduit 2 personnes sur 3, les personnes interrogées semblent attachées au magasin physique. Ainsi, 58,7% des sondés iraient acheter des médicaments sans ordonnance en hypermarché et dans le même temps, 2 personnes sur 3 ne seraient pas prêtes à les acheter en ligne.

"Le manque de conseil et le risque de contrefaçon constituent les deux principaux freins" à la vente en ligne, notent les auteurs de l'enquête. Les consommateurs craignent de ne pas savoir choisir le bon médicament, même s'ils sont sensibles au principal avantage de la vente en ligne : pouvoir comparer les prix. Et une majorité (52,5%) des individus interrogés privilégieraient leur pharmacie habituelle pour ces achats si ces médicaments étaient disponibles aussi bien dans celle-ci qu'en grande surface et sur Internet. Cet attachement au conseil du pharmacien est particulièrement patent chez les jeunes (18-30 ans) et chez les femmes.

Pressions pour vendre en supermarché

Ces données sont issues d'une enquête réalisée en ligne entre le 27 février et le 3 mars, auprès de personnes résidant en France et à qui il arrive d'achèter des médicaments en pharmacie sans avoir consulté de médecin auparavant. 70% se livrent à ce type de dépenses 2 à 6 fois par an. Ces résultats corroborent d'ailleurs ceux d'un sondage Viavoice publié mi-mars, qui révélait que 8 Français sur 10 considèrent comme risqué le fait de se procurer des médicaments sur la toile.

Pour l'heure, la vente de médicaments en grande surface reste interdite en France, malgré les pressions exercées par Leclerc depuis plusieurs années.

Commentaire 1
à écrit le 15/05/2013 à 23:33
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Le patron de leclerc s'engage a vendre l'aspirine 30 pour cent moins cher avec un pharmacien donc ce serait un bien pour le pouvoir d'achat de nombreux francais qui n'ont que peu de moyens pour acheter des medicaments comme le doliprane l'aspirine le...

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