Petit frémissement sur le front de l'intérim, considéré généralement comme un indicateur avancé de l'emploi. Selon une étude de la Dares (service statistiques du ministère du Travail), a la fin du 1er trimestre 2013, 522.500 salariés sont intérimaires, soit une hausse de 13.300 postes par rapport au trimestre précédent (+2,6 %). Cette hausse fait suite à six trimestres consécutifs de baisse (-92 300 postes supprimés entre la fin du 2e trimestre 2011 et la fin du 4e trimestre 2012, soit -15,3 %).
Au 1er trimestre 2013, les effectifs intérimaires rebondissent dans l'industrie (+4,4 %, +9 500 postes), alors même que l'emploi salarié hors intérim dans ce secteur ont encore fondu de 11.800 postes (-0,4%). Dans la construction aussi, l'intérim progresse. (+1,3 %, soit 1.400 postes). Et Ils s'accroissent pour le deuxième trimestre consécutif dans le tertiaire (+1,3 %, +2 300 postes).
Grande prudence des entreprises faute de visibilité
Cependant, l'emploi salarié des secteurs concurrentiels diminue de 0,1 % ( soit 12.200 postes de moins) y compris l'intérim. Une baisse nettement moins forte qu'un trimestre plus tôt : 33.400 emplois avaient été perdus au quatrième trimestre 2012. Ce qui montre bien que les entreprises restent extrêmement prudentes dans leur gestion, préférant, faute de visibilité pour l'instant, recourir à l'intérim plutôt qu'aux emplois plus stables. Une prudence que l'on retrouve également dans « l'utilisation » qu'elles font de la population des intérimaires puisqu'au cours du 1er trimestre 2013, le volume de travail temporaire en équivalent-emplois à temps plein baisse de 1,2 %. Et que le nombre de contrats conclus diminue de 0,1 %. La durée moyenne des missions se réduit de 1,3 % pour s'établir à 1,7 semaine.