A l’université du Medef, les entrepreneurs cherchent la recette pour bien transmettre leur société

Enjeu majeur pour parvenir à faire durer son entreprise : réussir sa transmission. Bilan des réflexions, les entrepreneurs jugent primordial trois principes : la légitimité du repreneur, l’investissement pour l’avenir et la motivation.
Transmettre et durer #uemedef13 (c) Adeline Raynal

Le cas de l'entreprise Lacoste fin 2012 l'a encore montré : la transmission d'une entreprise familiale est une phase critique de son histoire. Comment échapper aux guerres de succession ? Comment rendre l'héritage actif ? Dans le cadre de son université d'été, le Medef organisait une conférence-débat sur le sujet. Trois points essentiels en ressortent : l'importance de la légitimité du successeur à la tête de l'entreprise, des investissements, et de la motivation du successeur à reprendre.

« Pour succéder au fondateur, il faut jouir de la légitimité du capital, de la légitimité au sein de la famille, et de la légitimité de porter une histoire, une culture familiale » détaille Laurent Dassault, vice-président du groupe éponyme, installé à la tribune. Pour que le successeur jouisse de cette légitimité devant sa famille, quelques règles ont été évoquées : avoir une politique de dividendes claire, répartir équitablement le capital entre les membres d'une fratrie lors de la transmission. « L'un des enjeux principaux est d'arriver à gérer le problème de reconnaissance de ceux - parmi les successeurs - qui n'ont pas été choisi pour être nommés à la tête de l'entreprise » souligne en effet Anne Gotman, directrice de recherche au CNRS et auteure d'ouvrages sur les transmissions de patrimoine.

Investir pour durer

Deuxième piste : voir loin. « Quand on veut durer, on n'investit pas pour faire des recettes à court terme, mais pour réussir dans dix ans » assène Daniel Pinto, PDG de Stanhope Capital. « Il est nécessaire d'avoir une vision actionnariale à long terme » confirme Olivier Mellerio, président de Mellerio International. A quoi servirait une transmission, s'il n'y a pas les moyens de durer ? « Aucune entreprise ne peut survivre si elle ne se réinvente pas et si elle n'investit pas» martèle ce dernier. Sans surprise, l'investissement de long terme fait consensus.

Enfin, bien que certains insistent sur la nécessité de conserver le capital au sein de l'entreprise afin d'en assurer la pérennité, Elizabeth Ducottet, PDG de Thuasne, souligne qu' « on n'est pas chef d'entreprise par contrainte, on doit l'être librement » et met ainsi le doigt sur la motivation du ou des repreneurs. Pour faire germer ce goût d'entreprendre, Olivier Mellerio considère qu' « il est nécessaire d'impliquer très tôt la nouvelle génération ». Cette nécessaire implication est traduite par le PDG de Stanhope Capital, Daniel Pinto, en une formule : « La recette pour durer c'est peut-être d'une part de transmettre une culture familiale entrepreneuriale. Le fondateur ne doit pas tout faire tourner autour de lui. Et d'autre part, de trouver le bon dosage entre contraintes (ex : obliger de ne céder ses actions qu'un un membre de la famille) et libertés ».

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Commentaires 10
à écrit le 31/08/2013 à 19:47
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Suite au courrier de mon invité sur ce qui se passe dans la boutique d'Orange à Villetaneuse au centre commercial, je ne suis pas retourné voir comment cela se passe, car je n'en ai aucune envie. Mais j'ai eu l'occasion d'aller au bureau de La P...

à écrit le 30/08/2013 à 13:30
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Mais Bon Dieu il n'y a pas de recettes, vous serez taxés parce que vous avez accepté sans broncher les crétins qui nous gouvernent.. Il fallait s'opposer par tous les moyens. Les loques restent des loques.. et la France sombre... Merci !

à écrit le 30/08/2013 à 1:17
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On ne négocie pas avec un gouvernement dont la population demande la démission ! Belle banderolle sur les plages avant l étranglement ! A bas les bourreaux du peuple ! Hibernatus Brejnev, je détruis je m enrichis, du même parti que Papandréou, 500 mi...

à écrit le 30/08/2013 à 1:09
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Le gouvernément a 4 français sur 5 à dos, c est quand vous voulez?

le 30/08/2013 à 1:22
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++ c est une politique qui ne peut aller sans conséquences !

à écrit le 30/08/2013 à 0:43
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Vu le déficit, l entreprise est-elle autorisée vu les prélèvements en comparaison à nos voisins et le peu d entreprises moyennes que nous avons sur un faible déploiement international contrairement à nos amis allemands. Petite divergence ! Où est la ...

à écrit le 30/08/2013 à 0:31
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Parle-t-on croissance verte donc nulle ou bien croissance d emplois à 2,5%. On apprend que l Angleterre des années 70 était au bout du rouleau. Le pays a fait des réformes et aujourd hui son pib est plus élevé que le notre. Ainsi, ne sommes-nous pas ...

à écrit le 29/08/2013 à 21:29
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Avec la question pendante du déficit se pose celle des revenus de la population en chute libre. Alors que l emploi explose, le gouvernement ne fait rien, nous avons des SS dans la politique, dans ces pays du sud européen qui conduisent leur pays à la...

à écrit le 29/08/2013 à 16:04
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le meilleur moyen, c'est de ne rien creer en france, et si par malchance c'est deja ft, c'est de le couler pour aller faire la meme chose dans des pays plus accueillants...

le 29/08/2013 à 16:55
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Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l'opportunité dans chaque difficulté W Churchill.... Vous devriez vous en inspirer, plutôt que d'en porter le pseudo.

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