PME françaises recherchent apprentis désespérément !

Selon le second volet de l’enquête réalisée par l'Ifop pour le compte du Centre national de prospective Agefa-PME sur l'enseignement professionnel et l'apprentissage, les PME éprouvent toujours des difficultés à trouver des candidats.
Fabien Piliu
(Crédits : © 2009 AFP)

Certains pourraient évoquer un gâchis. Alors que le taux de chômage des jeunes se maintient à des niveaux élevés -  24,6% pour les 15-24 ans au deuxième trimestre selon Pôle emploi -, les chefs d'entreprises éprouvent toujours de réelles difficultés à dénicher des candidats.

C'est d'autant plus dommage que l'apprentissage offre un accès privilégié au marché de l'emploi, comme le souligne plusieurs études.

Alors que le nombre d'apprentis est en baisse en 2013, 30 % des dirigeants de PME qui n'ont pas accueillis d'apprentis cette année soulignent la difficulté de trouver des candidats. Le phénomène s'explique par  la complexité des démarches administratives (30%) ou la difficulté liée à leur situation financière (21%), selon le second volet de l'enquête réalisée par l'IFOP pour le compte du Centre national de prospective Agefa-PME sur l'enseignement professionnel et l'apprentissage.

Le premier volet de cette enquête avait été publié en avril, dans la foulée de la présentation de la publication du rapport de François Patriat, le sénateur socialiste de Côte d'Or.

Au cours des sept premiers mois de l'année, le nombre d'apprentis a baissé de 18,2% a récemment indiqué la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), le service statistique du ministère du Travail.

Être associés à la définition des programmes scolaires

Dénicher la perle rare ne signifie pas pour autant que cette formation soit particulièrement efficace. Pour mieux adapter l'enseignement professionnel aux besoins des entreprises, 86% des chefs d'entreprises interrogés souhaitent être associés à la définition des programmes scolaires (86%) ou revoir la formation initiale pour mieux prendre en compte les besoins de l'économie (84%).

Ils veulent que l'enseignement professionnel gagne en niveau de compétence : plus d'apprentis issus du supérieur (74%) et une sélection à l'entrée dans les filières (69 %) 

Une simplification envisagée et souhaitée

Ce n'est pas le seul enseignement de cette enquête. La réforme prévue en 2014 du financement de l'apprentissage, dans le cadre d'une concertation avec les partenaires sociaux et les régions, ne semble pas les convaincre.

Ainsi, 67 % des dirigeants de PME estiment que les organismes collecteurs de la taxe d'apprentissage (OCTA) sont les mieux placés pour collecter la taxe d'apprentissage. Pourquoi ?

Pour 52% d'entre eux, c'est la « garantie que les apprentis recevront une formation adaptée aux besoins des entreprises ». Ils sont 60 % à s'opposer à ce que la collecte et la gestion soient confiées en partie aux régions comme l'envisage la réforme qui sera bientôt examinée par le Parlement.

Ils sont 86 % des dirigeants à s'opposer à l'idée de ne plus laisser les entreprises choisir quelle école ou quel établissement d'enseignement elles versent le montant de la taxe.

Augmenter le nombre d'apprentis

Toutefois, les chefs d'entreprises ne rejettent pas toute la réforme en bloc. Ils sont en effet favorables à la simplification du dispositif, à l'image de ce qui a été réalisé pour les organismes paritaires collecteurs agréés (Opca) dans le domaine de la formation.

Pour 69% d'entre eux, l'existence de 141 OCTA est le "signe d'une trop grande complexité du système de collecte". "Il faut que le chef d'entreprise ait une vision claire de l'usage qui ait fait de la taxe d'apprentissage. C'est la raison pour laquelle une réduction du nombre d'OCTA nous semble justifiée", explique Jean-Jacques Dijoux, le directeur général d'Agefa PME. A combien d'OCTA la réforme pourrit-elle aboutir. Alors que le gouvernement pourrait couper à la hâche pour ne conserver qu'une vingtaine d'organismes, l'Agefa-PME espère qu'une cinquantaine d'OCTA serront conservées. "Le lien avec les territoires est très important. Il faut que chaque région ait une OCTA. Si l'on ajoute les organismes nationaux, on arrive à une cinquantaine d'OCTA", avance Jean-Jacques Dijoux

Grâce à cette réforme, le gouvernement veut passer de 430.000 apprentis aujourd'hui à 500.000 en 2017.

 

 

Fabien Piliu
Commentaires 21
à écrit le 09/10/2013 à 14:31
Signaler
Je suis maman d'un jeune de 16 ans qui a débuté un bac pro production graphique en alternance à l'école des Gobelins en septembre 2013. Après 180 candidatures restées la plupart sans réponses il est aujourd'hui sans employeur et risque de perdre son...

à écrit le 07/10/2013 à 19:12
Signaler
MOIS CE QUI M INQUIETTE CE SONT LE CHIFFRE DE 10509 SUCIDES D ENFANTS EN 2010 CA PROUVRE QU IL Y UN GROT MALAISSE A L ECOLE ET QU IL ET GRAND TEMP DE S OCCUPE DE CE PHENOMEME CASTATROPHIQUE ???

à écrit le 06/10/2013 à 0:30
Signaler
500 000 emplois non pourvus, on cherche des chaudronniers à moins de 100km de florange, mais peillon poursuit son objectif dogmatique de 100% de bacheliers quite à saborder les niveaux à obliger ceux qui ne veulent pas étudier à rester en classe fout...

à écrit le 05/10/2013 à 11:21
Signaler
IL faudrais revenir aux methodes d aprentissages qui il y avais apres la guerre , ou l apprentie ete forme dans l entreprisse sur trois ans; avec cours du soir et du samedi; paye avec un salaire progressif sur trois et passage du c a p en bout de ...

à écrit le 05/10/2013 à 9:12
Signaler
Je remarque simplement que 30% des entreprises n'embauchent pas d'apprentis à cause des formalités... Quel niveau dans le privé!!! Et après on s'étonne de la faiblesse de l'économie en France.... Pas capable de mettre des croix dans les bonnes cases...

à écrit le 04/10/2013 à 11:12
Signaler
Ce dont les jeunes soufrent en priorité pour etre recrutés dans une entreprise, c'est de ne pas avoir de moyen de locomotion voire de permis de conduire.L Etat ne pourrait-il pas les aider en leur pretant 5 ou 6000 Euros sans intérêts et en modulant...

le 04/10/2013 à 18:36
Signaler
Y a pas besoin de permis quand on habite en ville. Sauf si vous habitez la campagne , alors venez pas vous plaindre, car vous criez partout que vous détestez les villes. (5000euros pour le permis ? pourquoi pas un million pendant que ty es). Et vos e...

à écrit le 03/10/2013 à 18:52
Signaler
seule méthode , soit ALLEMANDE ou celles établies sous le G DE GAULLE AVEC DES FORMATEURS DU PRIVE et surtout selectionnéz par concours l'entree

à écrit le 03/10/2013 à 17:03
Signaler
Est-ce lié à l'esperance de vie plus faible en moyenne de 7 ans dans les métiers manuels , alors que l'âge de la retraite est identique à d'autres professions pourtant moins pénible ?

le 04/10/2013 à 18:03
Signaler
Les TMS ont les ressent rapidement, la violence verbale et parfois physique du chef d équipe, les dénonciations, la mauvaise foi, la dévalorisation en cas d'initiative ou de suggestion aussi. Penser c est désobéir. Tout ça pour 800 billets. Il faut ...

le 05/10/2013 à 6:25
Signaler
Ce genre de chef d équipe est pourtant très recherché par les employeurs: 50 ans environ, autodidacte, a un contact direct avec la hiérarchie, peut faire des propositions extra professionnelles aux jeunes apprenti(e)s, a toujours raison (ne supporte ...

à écrit le 03/10/2013 à 16:32
Signaler
le nouvel achat de voix fait cette semaine, assurer un revenu aux 18 ,25 ans va encore empécher l'apprentissage, un apprenti touchant moins que l'assisté qui aura ses 400 euros

à écrit le 03/10/2013 à 15:23
Signaler
et oui, trouver des esclaves à bon marché n'est pas facile. Payez les plus.. même pendant leur apprentissage.. cela adoucira leur esclavage.

à écrit le 03/10/2013 à 15:05
Signaler
va t'on revenir à un pré'apprentissage en 4ème ce qui serait la meilleure solution? On peut être nul dans les matières scolaires et avoir de sacrées capacités de faire autre chose.

à écrit le 03/10/2013 à 14:55
Signaler
L'arrivée du RSA pour les moins de 25 ans avec tous les avantages sociaux qui vont s'y greffer, il faut être quelque peu simplet pour se prendre le chou avec un boulot manuel mal payé.

le 03/10/2013 à 20:59
Signaler
@ Michel. bonsoir votre réflexion et juste les politique en seront ils a la hauteur j en doute

à écrit le 03/10/2013 à 14:52
Signaler
Menssonge!!! ce que vous rechercher c'est de la publicité pas chere sur grand média! et vous rechercher aussi à vous faire une banque de CV!! Ce qui rapporte aujourd'hui le plus en France? c'est la vente de contacts et de CV et la vente de prestatio...

à écrit le 03/10/2013 à 14:40
Signaler
Beaucoup de jeunes apprentis le sont par défaut mais la motivation augmente avec l'age et les chambres des métiers voient arriver régulièrement des bacheliers ou des diplomés du supérieurs qui s'orientent vers des activités manuelles .J'ai eu affair...

à écrit le 03/10/2013 à 14:08
Signaler
L'un des problèmes de l'apprentissage est celui des voies techniques. Tout a été trop longtemps dévalorisé (sale, mal payé, dévalorisant, ingrat et ce même si c'est faux). Ce n'est pas qu'une histoire de salaire. On peut comparer le salaire de beauco...

à écrit le 03/10/2013 à 13:44
Signaler
On apprend que des français employés comme cadres changent de métier, untel s est reconverti boulanger. Ainsi, les conditions de travail seraient dégradées. On aurait des entreprises usines à gaz et des emplois non pourvus ? Donc nos diplômés à bac+5...

à écrit le 03/10/2013 à 12:44
Signaler
pour que l'apprentissage fonctionne il faut accepter de bien rémunerer le travail manuel ce n'est pas le cas surtout quand on fait venir de la main oeuvre étrangére .ce ne sont pas les étrangers qui sont exploités mais les francais . l'etrangers avec...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.