Les champions de demain se trouvent dans les entreprises de taille moyenne

Une étude réalisée pour GE Capital recommande l’application d’une politique spécifique en faveur des entreprises de taille moyenne.
Fabien Piliu
Grandir, croître, se développer, oui mais comment ?

Les TPE et les PME fournissent le gros des défaillances d'entreprises ? Les grandes entreprises et en particulier celles appartenant au CAC40 cherchent et trouvent des relais de croissance hors de France ? Rien de grave, les entreprises de taille moyenne (ETM) sont là pour dynamiser l'économie française.

Les ETM résistent aux chocs

En effet, selon une étude réalisée intitulée " les entreprises de taille moyenne : source de rééquilibrage de l'économie " présentée ce mardi lors du "Sommet pour la croissance" organisé par GE Capital, les ETM ont montré leur résilience en 2012 malgré une situation économique turbulente. " Leur chiffre d'affaires a progressé presque autant [1,7 %] que celui des grandes entreprises [1,9 %] et bien plus que celui des petites [0,3 %] ", observent les auteurs de cette étude réalisée auprès de 2.690 cadres dirigeants français, britanniques d'entreprises cotées en Bourse ou non cotées en France, Nicolas Glady et Ashwin Malshe, professeurs à l'ESSEC Business School.

Un quart du chiffre d'affaires du secteur privé

Donnée par les économistes, la définition des ETM est la suivante : ce sont les entreprises dont le chiffre d'affaires annuel est compris entre 10 et 500 millions d'euros. En 2012, 28.500 ETM étaient recensées, représentant 1,26 % de la totalité des entreprises françaises. L'année dernière, elles ont réalisé 26,3% du chiffre d'affaires du secteur privé, soit 1.143 milliards d'euros, et 26,8 % - 245 milliards d'euros - du PIB. Elles employaient 3,6 millions de personnes, soit environ 20 % de la main-d'œuvre du secteur privé.

Un nombre de champions qui augmente moins vite que nos voisins

Parmi ces entreprises, l'étude distingue les entreprises dont le chiffre d'affaires progresse à un rythme annuel supérieur à 10%. Selon ce critère, seules 11% des entreprises de taille moyenne françaises peuvent être considérées comme des champions de la croissance.

Mauvaise nouvelle, si en 2012 le pays où ces champions étaient les plus nombreux était l'Allemagne, qui précédait, dans l'ordre, le Royaume-Uni, la France et l'Italie, en 2013, la France est devancée cette année par l'Italie et se trouve reléguée à la dernière place du classement. " Leur nombre a pourtant légèrement progressé par rapport à l'année dernière, mais cette progression, légèrement inférieure à celle de nos voisins européens, n'a pas suffi pour maintenir la France à la 3ème place du classement ", note l'étude.

Quand la France devance l'Allemagne

En revanche, la France compte la proportion la plus importante d'« entreprises en croissance » dont le chiffre d'affaires a progressé entre 5 et 9 %. Elle devance même l'Allemagne. Ce groupe comprend 20 % des ETM françaises. " Ces résultats sont encourageants compte tenu des difficultés que les entreprises françaises ont dû surmonter pour faire progresser leur chiffre d'affaires et de l'hostilité de l'environnement dans lequel elles évoluent (...) Afin qu'elles puissent à leur tour entrer dans la catégorie des champions de la croissance, il importe qu'elles bénéficient d'un accompagnement dans le domaine du financement, de la gestion des talents, du développement sur les marchés émergents, et de gestion de l'innovation, qu'il s'agisse de processus ou de nouveaux produits, avec le soutien de politiques publiques appropriées ", précise l'étude.

Des problématiques très diverses

" Cette politique spécifique est nécessaire car les ETM sont confrontées à des difficultés propres aux PME, notamment dans le domaine du financement de long terme et dans la gestion des fonds de roulement. Elles continuent à se concentrer sur un financement toujours trop basé sur leurs fonds propres. Dans le même temps, elles souffrent des mêmes maux que les grands groupes. Dans le domaine des ressources humaines, elles sont en concurrence directe avec les plus grandes structures sans en avoir les moyens.  En effet, elles peinent à recruter puis à conserver leurs meilleurs talents car elles sont moins attractives que le CAC 40, notamment dans les régions. Mais elles sont par ailleurs plus agiles lorsque la conjoncture est instable ", explique Nicolas Glady à La Tribune      

 

 

 

 

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Fabien Piliu
Commentaire 1
à écrit le 19/11/2013 à 18:09
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c est pour cela qu il faut ( grace à hamon ) rendre la cession de celles ci plus difficile quand le créateur veut passer la main , taxer tant que l on peut le dirigeant de sarl ( directement par le RSI à +11 % en 2013 ou par la taxation sociale des...

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