Les ETI font le bonheur des cadres

Selon une étude de l’APEC, les 4.600 entreprises de taille intermédiaire recensées en France ont embauché 16.000 cadres en 2012. Soit la moitié des embauches de cadres réalisées cette année-là.
Fabien Piliu
Près d'un cadre sur deux a trouvé un emplo dans une ETI en 2012 selon l'APEC

Officiellement reconnues par la loi de modernisation économique (LME) votée en 2008, les entreprises de taille intermédiaire (ETI), entre PME et grands groupes, seraient-elles la piste à privilégier pour les cadres à la recherche d'un nouveau poste ou en quête d'un emploi ?

Actuellement, la France compte environ 4.600 ETI, soit 5 % du total des entreprises. Malgré leur faible nombre, ces entreprises qui comptent entre 250 et 5.000 salariés dans leurs rangs réalisent 26 % des dépenses de R&D et génère un tiers du chiffre d'affaires à l'export. 

La moitié des créations de poste de cadre

Selon une étude publiée par l'Agence pour l'emploi des cadres (APEC), intitulée "Panorama de l'emploi cadre dans les ETI", ces entreprises ont contribué à la création de 16 000 postes cadres en 2012, soit près de la moitié du total des créations de poste de cadres enregistrées.

" Ce dynamisme des ETI est d'autant plus notable qu'il a eu lieu dans un contexte économique dégradé. Par ailleurs, signe de la bonne santé du marché de l'emploi cadre dans les ETI, les sorties de cadres ont été moins nombreuses que les recrutements, soit une tendance inverse à celle de l'ensemble du marché ", observe l'étude de l'APEC.

Les ETI sont résilientes

Publiée en novembre par l'ESSEC dans le cadre du "Sommet pour la croissance" organisé par GE Capital, une autre étude témoigne de ce dynamisme. En 2012, leur chiffre d'affaires a progressé presque autant [1,7 %] que celui des grandes entreprises [1,9 %] et bien plus que celui des petites [0,3 %] ", observent les auteurs de cette étude réalisée auprès de 2.690 cadres dirigeants français, britanniques d'entreprises cotées en Bourse ou non cotées en France, Nicolas Glady et Ashwin Malshe, professeurs à l'ESSEC Business School.

Une chance pour les jeunes diplômés

Autre enseignement de l'étude de l'APEC, les ETI recrutent plus fréquemment que les autres entreprises des jeunes diplômés de moins d'un an d'expérience professionnelle au statut de cadre. Ainsi, en 2012, un quart de leurs embauches concernait les jeunes diplômés contre 21 % en moyenne dans les autres entreprises.

Dans ce contexte, les jeunes diplômés doivent-ils privilégier les ETI dans leur recherche d'un premier emploi, plutôt que de viser un poste dans une grande entreprise ? Peut-être. Selon l'enquête « Jeunes diplômés de 2012 : situation professionnelle en 2013 » de l'APEC publiée en octobre, les jeunes diplômés éprouvent des difficultés grandissantes pour s'insérer dans le marché du travail. " Seulement 51 % des Bac +4 et plus sont en CDI. Ils étaient 56 % l'an dernier à cette même période. Et ce sont les plus diplômés qui décrochent plus fréquemment un CDI : 56 % des Bac +5 contre 49 % des Bac +3 ", précisait l'APEC.

Fabien Piliu
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