KPMG souligne l'impact négatif de la fiscalité sur l'emploi

Une étude du cabinet KPMG critique la hausse constante des prélèvements sociaux et fiscaux, responsables d'une baisse des investissements des entreprises.
La croissance de la productivité des entreprises est à la traîne par rapport à l'augmentation des prélèvements obligatoires

La hausse constante des prélèvements fiscaux et sociaux ces 10 dernières années a entraîné une baisse dans les effectifs moyens et les investissements des entreprises, avance une étude du cabinet KPMG.

Réalisée en partenariat avec le syndicat des entreprises de taille intermédiaires, l'ASMEP-ETI et l'association CroissancePlus, la publication survient alors que les Assises de la fiscalité débutent ce mercredi. Le pacte de responsabilité proposé le 31 décembre par François Hollande est un des enjeux-clés.

L'ASMEP-ETI et CroissancePlus ont déjà participé mi-décembre avec d'autres syndicats du patronat à l'élaboration de propositions visant à réduire la pression fiscale des entreprises, qu'ils estiment trop fortes.

Réduction des investissements

Le cabinet KPMG a constaté, sur les plus de 3.000 PME et ETI (entreprise de taille intermédiaires) étudiées, une diminution de la part de l'excédent brut d'exploitation (EBE), dans la valeur ajoutée produite par l'entreprise.

Selon Jacky Lintignat, directeur général de KPMG France, ce sont les prélèvements fiscaux et sociaux, en constante augmentation depuis 2003, qui sont en cause, d'avantage que l'augmentation des salaires.

 «L'accroissement des prélèvements obligatoires, particulièrement après le retournement de conjoncture de 2008, a contribué à réduire les capacités d'investissements des entreprises.»

Productivité en retard

Pour KPMG, la productivité des entreprises est l'une des victimes de cette hausse des cotisations obligatoires. Elle n'a augmenté que de 25% ces 10 dernières années, contre 35% pour les prélèvements dans l'industrie (respectivement 27% et 34% pour les services).

Pour l'industrie comme pour le service, l'écart entre la valeur ajoutée par employé et les prélèvements s'est grandement accentué à partir de 2008 avec la crise de la conjoncture mais les deux courbes tendaient à se rapprocher. Une forte montée des prélèvements fiscaux et sociaux depuis 2010 a néanmoins accentué la rupture.

«La corrélation entre la croissance continue des prélèvements sur les entreprises et la baisse des effectifs et des profits nous montre à quel point cette politique erronée a stoppé l'économie française. Ceci nous a mis en grandes difficultés vis-à-vis de nos principaux compétiteurs», déplore Stanislas de Bentzmann, président de l'association CroissancePlus.

Commentaires 8
à écrit le 30/01/2014 à 8:19
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Babuni

à écrit le 29/01/2014 à 21:35
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Mais que va faire KPMG dans cette barque???? Qu'ils évitent de se ridiculiser en voyant des corrélations et en en déduisant à demi-mots des causalités. Que l'EBE ai chuté depuis 2008, c'est une conséquence de la crise. L'augmentation des prélève...

à écrit le 29/01/2014 à 20:56
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le seul moteur de la croissance en France c'est la consommation; en augmentant les impots on diminue celle-ci et au final la croissance s'essoufle, les investissement baissent et le chomage augmente...

à écrit le 29/01/2014 à 19:47
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Normal gestion socialo.

le 29/01/2014 à 20:11
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Sauf que ce sont des socialistes qui vont baisser l'IS et faire un cadeaux de plusieurs milliards en supprimant les cotisations des entreprises. Le PS plus à droite que l'UMP??!

à écrit le 29/01/2014 à 18:57
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Donc Hollande a bien raison de supprimer les cotisations familiales pesant sur les entreprises et de baisser l'impôt sur les sociétés.

à écrit le 29/01/2014 à 18:32
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Une élève de CM1 aurait déjà obtenu les mêmes conclusionq. Mais cela n'a pas encore sauté aux yeux des idéologues qui dirigent le pays depuis bientôt 2 ans.

le 29/01/2014 à 18:45
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ou 20 ans ? vous avez vu la croissance de la csg sous le précédent gouvernement ? + 40% en 5 ans ... multiplié par 31 en 20 ans !

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