Restera, restera pas ? Alors que les conjectures se multiplient sur un éventuel remaniement ministériel, plusieurs membres du gouvernement de Jean-Marc Ayrault font savoir dans la presse qu'ils se verraient bien rester en poste. Pierre Moscovici assure se sentir à sa "place" à Bercy.
"Crédible pour les entreprises"
Pourquoi ? Non seulement parce qu'il croit "avoir encore beaucoup à y apporter", comme il l'explique dans une interview au Figaro de mercredi.
Mais aussi parce qu'il croit "avoir une personnalité rassurante pour les Français, et crédible pour les entreprises".
La veille, le journal Le Monde avait fait état des "petites et grandes manœuvres" au sein du gouvernement, en préparation du remaniement.
"Très bien" là où ils sont
Selon le quotidien, Manuel Valls, Laurent Fabius, Jean-Yves Le Drian, Michel Sapin ont déjà fait savoir qu'ils étaient "très bien" dans leurs ministères respectifs. Arnaud Montebourg, pour sa part, fait monter les enchères :
On verra ce qui se passe. Je ne suis pas éternellement candidat à être dans un gouvernement. J'attends de savoir qui est le premier ministre, après on verra.
Idem pour Benoît Hamon, ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire :
Il y aura des discussions avec le président et le premier ministre sur les priorités de cette deuxième partie de quinquennat. Mais si j'ai le sentiment que rien ne va changer dans les orientations et que je n'ai qu'un poids marginal sur les discussions stratégiques…
>> Lire : Remaniement : qui restera à Bercy ?
Candidat à Bruxelles ?
Le cas de Pierre Moscovici est un peu différent. Ses relations avec le Premier ministre ne sont pas toujours au beau fixe, et son nom circule avec insistance pour un poste de commissaire européen.
Interrogé sur ce point, l'actuel locataire de Bercy ne confirme pas mais explique être "un Européen engagé, expérimenté, attaché aux institutions communautaires" :
Mais je suis avant tout un serviteur de mon pays. Donc je servirai là où les plus hautes autorités françaises considéreront que je suis le plus utile.
Début mars, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait déclaré: "il y a sept ministres à Bercy. S'il y en avait un peu moins, sans doute, ce serait plus efficace".
