Patrimoine : l'ancienne ministre Benguigui visée par une enquête préliminaire

Par latribune.fr  |   |  260  mots
Yamina Benguigui a réfuté toute "fraude de quelque nature que ce soit" ou tout "enrichissement personnel". (Photo : Reuters)
La police judiciaire de Paris se penchera sur les déclarations de patrimoine de l'ancienne ministre de la Francophonie.

Le parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête préliminaire sur les déclarations de patrimoine de l'ancienne ministre de la Francophonie Yamina Benguigui, a-t-il annoncé dans un communiqué.

L'enquête répond au "doute sérieux quant à l'exhaustivité, l'exactitude et la sincérité" de ces déclarations exprimé le 31 mars par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique et porté à la connaissance du procureur de la République de Paris.

La Haute Autorité reproche à l'ex-ministre d'avoir omis de déclarer qu'elle était copropriétaire depuis 2005 d'une société anonyme de droit belge, G2, actionnaire à 99% de sa société de production Bandits productions.

Des manquements susceptibles de lourdes peines

Mme Benguigui a vendu ses parts en janvier 2014 pour 430.000 euros. Elle avait indiqué dans un communiqué "n'avoir perçu aucun produit de cette cession compte tenu de l'insuffisance de trésorerie de la société G2".

L'enquête est confiée à l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) de la police judiciaire et vise à déterminer si les déclarations de l'ancienne ministre sont bien conformes aux lois sur la transparence de la vie politique de 2011 et 2013. Selon le dernier de ces textes, ces "manquements", s'ils étaient avérés, sont susceptibles d'être punis de trois ans de prison, 45.000 euros d'amende et dix ans d'inéligibilité.

Yamina Benguigui a réfuté toute "fraude de quelque nature que ce soit" ou tout "enrichissement personnel". La maire de Paris, Anne Hidalgo, lui a toutefois demandé de démissionner du Conseil de Paris.