En plus de la pression fiscale, les entreprises françaises se plaignent souvent de la trop grande complexité des démarches administratives qui, à leur sens, pèse de manière significative sur leur compétitivité. C'est la raison pour laquelle le Conseil de simplification a été créé dans le cadre du pacte de responsabilité, avec à l'initiative Thierry Mandon, porte-parole des députés socialistes et Guillaume Poitrinal, chef d'entreprise.
Le Conseil, que ces deux derniers coprésident, doit rendre ce lundi son deuxième train de mesures de simplification de la vie des entreprises, après celui de 2013. Les annonces de ce lundi devraient reprendre la quasi intégralité des préconisations faites dans le rapport achevé le 8 avril dernier, comme fût déjà le cas pour le rapport de la fin 2013.
Des mesures choc pour "libérer les énergies et embaucher"
C'est l'occasion de provoquer un choc de compétitivité, cher au gouvernement, à bons comptes pour l'État. Car de telles mesures, qui ne doivent pas coûter un centime au contribuable, pourraient faire économiser jusqu'à 60 milliards d'euros aux entreprises françaises, selon l'OCDE.
Parmi ces mesures, qui doivent permettre de "libérer les énergies et embaucher", selon les termes du Premier ministre Manuel Valls lors de son discours de politique générale, la simplification des appels d'offres publics, la réduction du nombre de statuts des entreprises individuelles et la très attendue simplification des fiches de paie. Un épineux dossier sur lequel bien des gouvernements précédents se sont cassé les dents. L'objectif est de rendre ces mesures applicables dès le 1er janvier 2015.