"On ne touchera pas aux APL pour les non-boursiers" (Geneviève Fioraso)

L'hypothèse de limiter les APL aux seuls étudiants boursiers a été évoquées. Devant le tollé, la secrétaire d'Etat à l'enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a démenti. Idem pour le ministre de l'Education Benoît Hamon.
Le gouvernement aurait pensé à supprimer des aides personnalisées au logement (APL) pour les étudiants non-boursiers afin de réaliser 800 millions d'euros d'économie, selon le Journal du Dimanche.

Le gouvernement a choisi de couper court à la polémique naissante. "Concernant les aides personnalisé au logement (APL), je démens que le gouvernement ait l'intention - comme cela a pu être évoqué ici et là dans la presse - d'en priver les étudiants non boursiers", a déclaré lundi le ministre de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur, Benoît Hamon.

Et la secrétaire d'Etat à l'enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, de renchérir : "S'agissant de la suppression des APL pour les non boursiers, ce n'est pas à l'ordre du jour. (...) On ne touchera pas à la qualité de vie des étudiants car ça conditionne leur réussite".

800 millions d'euros d'économies

Dimanche dans le JDD, une petite phrase avait mis les étudiants en alerte. Dans un article consacré à la difficile quête des 50 milliards d'économies promis par François Hollande et Manuel Valls était évoquée la possibilité de limiter aux seuls boursiers le bénéfice des aides au logement, une mesure qui aurait permis selon le journal d'économiser 800 millions d'euros.

Interrogé lundi matin par Europe 1, Michel Sapin, ministre des Finances, avait botté en touche. "Je ne veux pas parler d'aucune des mesures" envisagées par le gouvernement dans le cadre du plan d'économie pour respecter l'objectif de 50 milliards d'économies d'ici à 2017, avait-il déclaré, ajoutant : "Tout sera précisément annoncé et je ne suis pas là pour lancer des pétards qui ensuite deviennent mouillés."

"Double peine" pour les classes moyennes

Depuis, plusieurs organisations étudiantes comme l'UNEF, la FAGE et l'UNI se sont inquiétées ont fortement réagi, inquiètes du sort qui guetterait les classes moyennes, trop "riches" pour prétendre à une bourse, pas assez pour faire face au coût des études, en particulier s'ils ont plusieurs enfants.

"La suppression des aides au logement signifierait une double peine pour les 70 % d'étudiants exclus du système de bourse qui se verraient désormais privés de la seule aide à laquelle ils ont droit", indiquait l'UNEF dans un communiqué.

"Si cette mesure devait être retenue par le gouvernement, il s'agirait d'une attaque historique contre les jeunes et leurs familles", estimait de son côté la FAGE. L'UNI demande elle "la sanctuarisation des aides au logement car celui-ci reste le principal souci de bon nombre d'étudiants, et si une réduction des dépenses est nécessaire, ce domaine doit lui rester préservé".

Commentaires 8
à écrit le 15/04/2014 à 16:10
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c'est dans le programme de l'UMP .... copieur ce gouvernement...!!

à écrit le 15/04/2014 à 13:42
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Les parents des étudiants non boursiers vont s'en souvenir aux prochaines élections.

à écrit le 15/04/2014 à 11:30
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"On ne touchera pas aux APL pour les non-boursiers" avant le élections européennes mais après

à écrit le 15/04/2014 à 10:10
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Berlin et Bruxelles ne vont pas être contents.

à écrit le 15/04/2014 à 10:02
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ll faut conserver l'aide sinon je serais obligé de baisser le loyer de mon studio

à écrit le 15/04/2014 à 9:59
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Pour une fois étudiants et bailleurs même combat pour des logements subventionnés .

le 15/04/2014 à 13:55
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50 milliards d'économies ? Mais on ne voit pas le premier euro...

à écrit le 15/04/2014 à 9:57
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la secrétaire d'état a bien annoncé que" pour l'instant" il n'en était pas question. Bien évidemment ce n'est pas la veille d'échéances électorales importantes que ce genre de décisions se prennent.

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