Indice du secteur manufacturier : la zone euro progresse, pas la France

Par latribune.fr  |   |  392  mots
L'indice PMI final pour l'industrie manufacturière dans la zone-euro s'établit à 53,4 en avril. contre 51,2 en France. Reuters
En zone euro, l'indice du secteur manufacturier continue sa croissance en avril, à 53,4 points contre 53 en mars, selon le cabinet Markit. Cette tendance gagne tous les pays de la région, à l'exception de la France, où il s'affiche à 51,2 contre 52,1 en mars.

La croissance du secteur manufacturier semble s'arrêter aux frontières de la France. Pendant que la zone-euro progresse, l'indice PMI (indice des directeurs d'achat) français ralentit son avancée, annonce un communiqué de Markit publié vendredi

Une croissance trimestrielle de moins de 0,5% en France

L'indice PMI final pour l'industrie manufacturière dans la zone-euro s'établit à 53,4 en avril. C'est la première fois depuis novembre 2007 que tous les pays couverts par l'enquête voient leur activité progresser, y compris la Grèce qui a renoué en avril avec la croissance (indice à 51,1). Dans le détail, l'Irlande reste en tête avec un indice à son plus haut niveau en plus de trois ans à 56,1 points. La croissance s'est également renforcée en Allemagne (54,1 points), en Italie (54 points) et en Autriche (51,4 points)

A côté de cela, la France voit son indice PMI piétiner à 51,2. En mars, il s'échelonnait à 52,1, mois où il avait repassé la barre des 50 qui sépare contraction et croissance de l'activité pour la première fois depuis février 2012.

"Les performances (du pays) sont nettement inférieures à celles de ses voisins européens, l'indice PMI français étant pour l'heure conforme à une croissance trimestrielle de moins de 0,5%", estime Chris Williamsom, économiste de Markit interrogé par l'AFP.

Une mauvaise performance expliquée en partie par un manque de confiance

Selon Markit, la baisse de l'indice PMI "reflète principalement une décélération de la croissance de la production et de celle du volume des nouvelles commandes" par rapport à mars, même si les nouvelles commandes à l'export affichent une évolution positive pour le quatrième mois consécutif. L'un de ses économistes interrogé par Reuters analyse :

"L'attentisme des clients explique en partie la mollesse de la reprise, et à moins d'un véritable regain de confiance dans le secteur, les perspectives de croissance resteront fragiles en France au cours des prochains mois"

Un premier indicateur trois jours avant les prévisions de la Commission européenne

Ce nouveau résultat est publié trois jours avant que la Commission européenne ne dévoile, lundi, ses prévisions de croissance. Le ministre des Finances français Michel Sapin déclarait mercredi dernier qu'il s'attendait à de bons chiffres. "Je pense qu'ils vont montrer l'amélioration profonde de la situation française" prévoyait-il en tablant sur 1% de croissance du PIB en 2014.