Les comptes sociaux toujours dans le rouge, notamment en raison du chômage

Les administrations de sécurité sociale ont très légèrement réduit leurs besoins de financement (-12,5 milliards d'euros contre -12,8 milliards en 2012). Si la progression des dépenses d'assurance maladie est quasi contenue, les prestations chômage, elles, progressent encore fortement
Jean-Christophe Chanut
Les besoins de financement des administrations de sécurité sociale ont légèrement diminué en 2013

Un léger mieux mais il y a encore du travail. Selon l'Insee, en 2013, le besoin de financement des administrations de sécurité sociale - dont les comptes sont pris en compte pour mesurer le déficit public au sens de Maastricht - s'est très légèrement réduit à - 12,5 milliards d'euros, contre - 12,8 milliards en 2012.

La fin des exonérations sur les "heures sup" a rapporté 2 milliards d'euros

Côté recettes, sans surprise au regard du niveau du chômage et de la relative modération salariale, c'est la décélération qui prévaut : + 2,6% en 2013 contre +3,4% un an plus tôt.  Et comme le souligne d'ailleurs l'Insee, la faible croissance de la masse salariale (+1,1% contre 2,1% en 2012) « pèse sur la croissance des cotisations sociales ».

Mais à cette faible progression des recettes correspond d'autres mesures qui ont permis de « faire rentrer des fonds ». Ainsi, la suppression de l'exonération de cotisations sociales des salariés sur les heures supplémentaires a « rapporté » 2 milliards d'euros. Et la hausse du taux de cotisation vieillesse pour financer le dispositif carrière longue a fait rentrer 900 millions d'euros. Du côté fiscal, la hausse du forfait social (dispositif qui « ponctionne » l'épargne salariale) a permis d'engranger 1,8 milliards d'euros.

Les dépenses de santé inférieures de 1,4 milliard à ce qui était prévu

Du côté des dépenses, les mesures d'économies et de rationalisation mises en place depuis plusieurs années portent leurs fruits. Ainsi, les dépenses des administrations de sécurité sociales n'ont progressé « que » de 2,4% en 2013 après 3,3% en 2012. D'ailleurs l'exécution de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) a été inférieure de 1,4 milliard d'euros à ce qui était prévu initialement. Le même ralentissement est observé pour les prestations familiales, avec une progression contenue à 1,2% après avoir augmenté de 3% en 2012. Mais, cette année là, il est vrai, pour tenir compte d'une promesse de François Hollande durant la campagne présidentielle, l'allocation de rentré scolaire avait été revalorisée de 25%.

Le point noir du chômage

Un gros point noir demeure cependant en raison de la situation économique atone : les prestations chômage restent soutenues avec une progression de 4,5% en 2013 après 5,9% en 2012. La situation financière de l'Unedic - plus de 4 milliards de déficit en 2013 et environ 22 milliards d'euros de dette cumulée) est très préoccupante. Or, l'Unedic, même si elle n'est pas stricto sensu une caisse de Sécurité sociale, fait tout de même partie, au sens de Maastricht, des administrations de sécurité sociale. Conscient du problème et tout à son objectif de limiter les déficit publics à 3% du PIB à la fin 2015, Manuel Valls a demandé aux partenaires sociaux gestionnaires de l'Unedic de prendre les mesures nécessaires pour résorber le déficit pour la fin 2017.

Au total, la contribution à la dette publique (1.939,7 milliards d'euros, soit 91,8% du PIB) des administrations de sécurité sociale a augmenté de 800 millions d'euros en 2013 pour s'établir à 211,7 milliards d'euros.

Jean-Christophe Chanut
Commentaires 13
à écrit le 15/05/2014 à 16:31
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Pas de boulot, pas de cotisations !!! Et que tous mes anciens collègues, qui ont sauvés leur peau dans le plan social au prix de vilenies et collusions en tout genre, continuent de payer pour mon bien-être. Merci à tous.

le 16/05/2014 à 9:11
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et pourtant chez nous , c'est " vous n'avez jamais cotisé ni travaillé en France, au bout de 10 ans chez nous, vous avez droit au minimum vieillesse, c'est NORMAL, ça ???? !!! SCANDALEUX ! après on s'entendra dire que les "caisses sont vides "! lamen...

à écrit le 15/05/2014 à 16:18
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La classe moyenne va bientôt être invitée à préparer la (grosse) monnaie...

à écrit le 15/05/2014 à 15:58
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La BCE renfloue par derrière les organismes sociaux,donc pas de soucis,on peut continuer a claquer comme avant,suffit d'imprimer

le 15/05/2014 à 18:59
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Pas sûr que cela dure !

à écrit le 15/05/2014 à 14:19
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Les syndicats et gestionnaires de nos comptes sociaux se réunissent depuis des années pour trouver des solutions. En dehors de nous ponctionner de plus en plus (un peu moins pour les fonctionnaires) ils ne trouvent pas de solutions car ils n'ont aucu...

le 15/05/2014 à 19:26
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Il faut arrêter de lire Valeurs Actuelles et Minute...

à écrit le 15/05/2014 à 13:01
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Il ne faut pas s'inquiéter, l'immigration économique à raison d'une moyenne de 200.000 nouveaux entrant par an va forcément remédier à nos problèmes de déficit des comptes sociaux. N'est-ce pas ce que nos politique nous répètent depuis maintenant une...

le 15/05/2014 à 14:14
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Ben oui ... En plus, tout ce monde là va payer nos retraites ...

le 15/05/2014 à 16:37
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"il suffit d'être patient", et sacrément optimiste !! et comme ils rentrent chez nous , uniquement pour des aides, n'apportant rien au pays, comme dit @ georges "ils vont payer nos retraites ! pauvres de nous !!!!! notre pays se la casse mal, grâce ...

le 15/05/2014 à 19:01
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Et qui va payer quand les comptes seront à sec ?

le 16/05/2014 à 7:19
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Moi je ne suis pas contre l'immigration, le probleme c'est que notre gouvernement les prennent aux memes endroits et il se regouppent pas ghetto. Dans d'autres pays, pas d'emploi, pas de carte de sejour.

le 16/05/2014 à 9:09
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certains pays ne sont pas suicidaires, si vous voulez rentrer chez eux, non en tant que futurs assistés, mais comme un individu qui n'est pas "trop sur la paille", et qui a un PROJET dans ses valises! pour travailler dans ce pays; de plus connaitre u...

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