Demandes d'absence ou d'aménagement du temps de travail pour motifs religieux, mise à disposition de salles de prière ou port de signes ostentatoires: en entreprise, près d'une personne sur deux est confrontée à la question du fait religieux, selon une étude de l'institut Randstad et de l'Observatoire du fait religieux en entreprise (OFRE), rendue publique mercredi.
D'après l'enquête, réalisée en ligne auprès de cadres des ressources humaines, managers et salariés dans les services de l'industrie, 44% des personnes interrogées sont confrontées de manière régulière ou occasionnelle au fait religieux au travail (12% de façon quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle et 32% quelques fois par trimestre ou par an).
Moins de 3% de situations de blocage
Dans les trois quarts des cas (74%), toutefois, les événements n'ont pas d'impact nécessitant une intervention managériale, alors que la part des situations de blocage est inférieure à 3%.
Les faits les plus souvent rencontrés sont des demandes d'absence (16%) et d'aménagement du temps de travail (13%). La présence de menus confessionnels à la cantine et la mise à disposition de lieux de prières apparaissent aussi dans les réponses, mais en faible nombre, tandis que le port de signes religieux ostentatoires concerne 10% des situations.
La religion rend certaines situations plus délicates
Parmi les autres situations rencontrées, les auteurs de l'étude citent notamment le refus de réaliser des tâches pour raisons religieuses, le refus de travailler avec ou sous les ordres d'une femme ou encore le refus de travailler avec une personne en raison de sa religion.
Les managers sont néanmoins nombreux (73,5%) à souligner que, lorsque la religion intervient, la situation est rendue plus délicate. Menace d'accusation de discrimination ou remise en cause de la légitimité de l'entreprise ou du manager sont ainsi citées comme premières causes de complexité.
Sujets les + commentés