Comment devenir une ETI ? Simplement en séduisant les investisseurs…américains !

Les 25 et 26 juin, France Biotech, l’association des entrepreneurs des sciences de la vie emmènera à New-York 18 entreprises cotées en quête de capitaux pour financer leur développement.
Fabien Piliu
Les 25 et 26 juin, les French Life Sciences Days se dérouleront à New York

Ce sera une première. Les 25 et 26 juin, France Biotech, l'association des entrepreneurs des sciences de la vie emmènera à New-York 18 entreprises cotées à la recherche de capitaux pour financer leur développement. Parmi les participants figurent Carmat, Crossject, Erytech Pharma ou encore Theraclion.

Lors de ces French Life Sciences Days, ces entreprises auront un joli coup à jouer : convaincre la trentaine de fonds d'investissement déjà inscrits de participer au financement de leur développement en entrant dans leur capital coté sur Euronext.

L'écosystème fera le déplacement

Pour augmenter les chances de succès de cette manifestation totalement privée - la présence d'un officiel français ferait fuir les investisseurs confie-t-on chez France Biotech - l'association ne se contente pas de présenter les pépites françaises de la biotech et de la medtech. Seront également du voyage les principaux acteurs de leur écosystème, notamment leurs partenaires financiers (Société Générale, Bryan Garnier & Co et Invest Security) ainsi que le cabinet de conseil international Deloitte.

" Leur présence est indispensable pour garantir la fluidité des échanges et des investissements de part et d'autre de l'Atlantique. Les investisseurs américains doivent être convaincus que nous parlons le même langage qu'eux, que nous utilisions les mêmes normes et que leur stratégie d'investissement se déroulera dans les meilleurs conditions ", explique Pierre-Olivier Goineau, le président de France Biotech.

Patriotisme économique

Hasard du calendrier, la présentation de cet évènement intervient alors que le gouvernement tente par tous les moyens d'éviter la prise de contrôle par General Electric de la branche énergie d'Alstom. " Le dossier Alstom est de nature industrielle. Notre initiative s'inscrit dans une démarche totalement différente. Si nous cherchons des investisseurs outre-Atlantique, c'est parce que le marché américain est une cible majeure pour nos entreprises. Guérir des patients est un acte universel. Sans ce soutien financier, nos PME, dont la réussite actuelle valorise l'excellence française dans ce domaine, ne perceront pas aux Etats-Unis et dans le monde entier. Au mieux, elles ne deviendront pas des ETI, au pire, elles deviendront des proies pour leurs concurrentes ", avance Pierre-Olivier Goineau.

Des cycles longs

"Peut-on en déduire que ce financement serait impossible en France ? Si l'essaimage et le capital développement sont actuellement dynamiques en France, les introductions en Bourse [IPO pour Initial public offering] y sont actuellement le parent pauvre du financement des entreprises. Or, le marché boursier est le seul levier capable d'accélérer le développement des entreprises des sciences de la vie, de leur permettre de lever des sommes suffisamment importantes pour leur permettre d'investir sur des cycles de dix ans", poursuit-il.

Cette première ne devrait pas rester sans suite. France Biotech a décidé de faire de cet évènement un rendez-vous fixe chaque année. Il pourrait même être décliné dans les pays dont l'environnement est propice au financement des sciences de la vie, notamment le Royaume-Uni et l'Allemagne.  

Fabien Piliu
Commentaire 1
à écrit le 23/05/2014 à 16:22
Signaler
pour seduire les fonds americains il FAUTcommencer par virer montebourg et demander a walls de quel coté il est . SOCIAL DEMOCRATE OU GAUCHISTE ,

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.