Un petit vent d’optimisme souffle sur les ETI

Selon l’enquête de conjoncture menée par Bpifrance, les dirigeants d’ETI prévoient une augmentation de leur chiffre d’affaires en 2014. Les entreprises internationalisées sont les plus optimistes.
Fabien Piliu
Les dirigeants d'ETI espèrent sabrer le champagne cette année.

Consacrées par la loi de modernisation économique (LME) cotée en 2008, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) dont les effectifs oscillent entre 250 et 5.000 salariés sont au centre des priorités du gouvernement. Pour quelles raisons ? Fortement implantées en France, elles font partie des rares entreprises à avoir les moyens financiers d'embaucher, d'innover et d'exporter. L'objectif du gouvernement est donc de transformer les PME en ETI, de consolider le ETI existantes et de les aider à devenir des grands groupes internationalisés.

Pour atteindre ce triple objectif, l'exécutif compte notamment sur Bpifrance, la banque publique d'investissement qui dresse un état de santé plutôt rassurant des ETI.

L'industrie sort la tête de l'eau, le commerce et les services souffrent

" Après un passage à vide en 2013, le redressement de l'activité s'esquisse chez les ETI de l'industrie, en particulier celles de taille importante et disposant de sites de production à l'étranger. L'embellie qui se dessine timidement dans les branches situées en amont du système productif n'atteint pas encore les secteurs du commerce et des services, où la demande reste atone. Cependant, les ETI qui mènent des politiques d'innovation volontaristes sont nettement plus optimistes que les autres ", explique les auteurs de l'enquête dévoilée ce mercredi par l'institution.

Les ETI internationalisées - soit 30% des 4.600 ETI recensées en France - voient également l'avenir avec un certain optimisme. " Ces ETI internationalisées pensent accroître plus vite leurs effectifs sur le sol national que celles non internationalisées, même si la progression de leurs effectifs à l'étranger devrait y être plus forte encore qu'en France », poursuit la banque pour qui « les perspectives de hausse des exportations s'améliorent et se rapprochent de celles qui prévalaient début 2011, avant que la reprise économique ne cale en France et plus généralement en Europe en 2012-2013 ".

Des obstacles à leur développement La crise peut donc se conjuguer au passé ? Pas encore. Les dirigeants d'ETI évoquent toujours des obstacles à leur développement, citant " le manque de fonds propres ", " l'endettement excessif ", " le resserrement des conditions d'accès au crédit " et " la réduction des marges ". Si les trois premiers constituent un frein important pour une ETI sur cinq, sans changement notable pour le manque de fonds propres et l'endettement, l'accès au crédit semble en revanche plus aisé, avec seulement 22 % de citations comme obstacle majeur en mars 2014, contre 29 % en 2013 et 31 % en 2012.

Un taux de marge trop faible.

Cependant, la réduction des marges d'exploitation demeure le principal frein au développement des ETI, citée par 58 % des ETI. L'examen du Pacte de responsabilité qui doit entériner une baisse des cotisations patronales pour réduire le coût du travail tombe donc à pic. Il devra ensuite produire ses effets. A titre de comparaison, le Royaume-Uni compte 8.000 ETI, l'Italie, 10 .000 et l'Allemagne, 12.000.

Ce petit vent d'optimisme est bien évidemment à relier avec la très très légère amélioration de la conjoncture. Après avoir augmenté de 0,4% en 2012 et 2013, le PIB devrait augmenter de 1% cette année si l'on en croit les prévisions du gouvernement.

Ce mardi soir, l'Insee dévoilera ses prévisions de croissance annuelle. Sachant qu'un certain nombre d'indicateurs conjoncturels sont passé dans le rouge depuis le début du deuxième trimestre, correspondront-elles à celles de Bercy ? Réponse ce soir à 22H00.  

Fabien Piliu
Commentaires 2
à écrit le 24/06/2014 à 14:24
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Ceux qui ne travaillent pas avec la France envisagent d'améliorer leur activité. Bravo Politiciens ! depuis 30-40 ans vous avez mis la France à plat en raison des ponctions abusives sur les personnes et les entreprises pour nourrir l'état mal géré (...

le 24/06/2014 à 17:19
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@International : on peut parfois critiquer les syndicats, à juste titre, mais il ne faut pas oublier que, malgré tout, sans eux nous travaillerons probablement 60h par semaine, que les congés payés seraient réduit au minimum, qu'il n'y aurait probabl...

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