L'actionnaire individuel français type n'est pas un Parisien très fortuné

62% des actionnaires individuels français sont âgés de moins de 65 ans et la moité d'entre eux ont commencé à investir en Bourse avant 40 ans, révèle une cartographie réalisée par Havas Paris. Ils ne possèdent pas forcément de très gros patrimoine et privilégient l'investissement à long terme.
En grande majorité (72%), les actionnaires individuels sont des hommes. /Reuters

Gare aux préjugés. L'actionnaire individuel français n'est pas forcément à la retraite et ne passe pas son temps à consulter les cours de la Bourse, révèle une cartographie publiée mercredi par Havas Paris.

Contrairement à ce que l'on croit souvent, la finance semble être un "vice" que l'on ne prend pas trop tard. "62% des actionnaires individuels français sont âgés de moins de 65 ans" et  la moitié d'entre eux ont commencé à investir en Bourse avant 40 ans, souligne en effet l'étude. Il n'est pas particulièrement répandu en milieu urbain : 75% des actionnaires individuels résident en province.

Moins d'un actionnaire sur dix déclare plus d'un million d'euros de patrimoine

Ce n'est pas une pratique réservée aux millionnaires, détaille l'enquête:

"Un actionnaire sur trois possède un patrimoine total de moins de 150.000 euros (quand la moitié des ménages Français déclaraient en 2012 un patrimoine supérieur, selon l'Insee) et moins de 1 actionnaire sur 10 déclare plus de 1 million d'euros de patrimoine".

"Pour 48% des actionnaires, le patrimoine en actions ne dépasse pas 20.000 euros quand un tiers d'entre eux (32%) évalue leur portefeuille à moins de 10.000 euros", ajoute le document.

75% visent une rentabilité à long terme

Les actionnaires individuels français "n'ont pas tous les yeux rivés sur le cours de Bourse", constate encore l'étude :

"Une fois par semaine seulement pour 32% d'entre eux, moins d'une fois par mois pour 18% et même encore moins souvent pour 19% d'entre eux", sachant que 64% d'entre eux "procèdent à des arbitrages moins souvent qu'une fois par mois."

Et pour cause. Loin du modèle du Loup de Wall Street, ceux qui achètent des actions en France sont plus des stratèges que des joueurs forcenés :

"La grande majorité des actionnaires individuels français (75%) vise une rentabilité de long terme pariant sur la performance de l'entreprise plutôt que le profit immédiat qui nécessiterait la revente de leurs actions", décortique l'étude: ils "sont 44% à conserver leurs actions plus de 5 ans".

Les femmes encore en minorité

Pour s'informer comme pour passer des ordres, Internet constitue leur moyen privilégié.

"Toutefois, seul un actionnaire sur deux a le sentiment de bien connaître les entreprises dont il est actionnaire", regrette l'étude, qui souligne par ailleurs: "un tiers des actionnaires n'est toujours pas satisfait de la communication qui leur est destinée".

Sur un seul point la cartographie confirme les préjugés : en grande majorité (72%), les actionnaires individuels sont encore des hommes.

Commentaires 3
à écrit le 26/06/2014 à 14:03
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il y a deux types d'actionnaires; les escrocs et les pigeons

à écrit le 25/06/2014 à 10:06
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Combien d'élus sont actionnaires ? Ils ont honte d'être actionnaire, ils préfèrent être propriétaire immobilier, acheteur d'oeuvres d'art,ou titulaire d'assurance vie. Au total peu de rapport avec le financement de l'économie, qu'ils sont censé conn...

le 26/06/2014 à 21:01
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exact malpensant, lorsque j'ai regarde le patrimoine des ministres, il n'y avait pas de portefeuille d'action

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