L'activité dans le privé se rétracte de nouveau en France

Par latribune.fr  |   |  309  mots
Le recul s'est en revanche davantage accentué dans le secteur manufacturier, dont la composante production est retombée à un plus bas de 15 mois. (Photo : Reuters)
L'activité globale en France s'est une nouvelle fois contractée en juillet mais à un rythme plus lent que les trois mois précédents grâce à un rebond dans les services, selon les premières estimations "flash" des indices Markit des directeurs d'achats publiés jeudi.

L'indicateur PMI corrigé des variations saisonnières se situe en juillet à 49,4 points, après 48,1 en juin. Il demeure néanmoins sous la barre des 50 points qui délimite les périodes d'expansion et de récession.

Le secteur manufacturier en repli

Le recul s'est en revanche davantage accentué dans le secteur manufacturier, dont la composante production est retombée à un plus bas de 15 mois.

L'indice du secteur ressort ainsi à 47,6 contre 48,2 en juin, en retrait plus sensible que ne l'attendaient les économistes interrogés par Reuters (48,1).

Les services limitent la baisse

C'est en effet l'activité dans les services, en hausse pour la première fois depuis trois mois, qui explique le ralentissement de la baisse observé en juillet dans l'ensemble de l'activité économique, a expliqué Markit dans un communiqué.

Par ailleurs, l'indice PMI composite, qui combine l'industrie et les services, s'est inscrit à 49,4 contre 48,1 en juin. Les dirigeants d'entreprises interrogés par Markit font état d'une nouvelle baisse, pour le quatrième mois consécutif, des nouvelles commandes, quoi qu'à un rythme plus faible qu'en juin.

Dans le même temps, les prix facturés ont reculé pour le 27e mois consécutif en juillet alors que les prix d'achat ont poursuivi parallèlement leur hausse à un rythme soutenu.

"Contexte de faible demande"

Pour Jack Kennedy, économiste chez Markit, "les données PMI restent dans l'ensemble conformes à une stagnation trimestrielle du PIB, l'économie française, toujours en berne, ne montrant toujours pas de signes tangibles de reprise". Il ajoute:

"Malgré de nouvelles baisses de tarifs accordées par les entreprises, le repli des nouvelles affaires se poursuit dans un contexte de faible demande exacerbant les pressions concurrentielles".

Après une stagnation au premier trimestre, l'Insee prévoit une hausse de 0,3% du PIB pour la période avril-juin, la Banque de France anticipant de son côté une croissance limitée à 0,2%.